LES RAPPELS
Enfin arrivés au sommet, émus, nous nous accordons avant de repartir, une pause casse-croûte. La suite, cinq rappels avant d’arriver à la course d’arêtes, va être longue et surtout, va retenir toute notre attention. Détendus donc, mais concentrés ! En effet, plusieurs sources convergentes montrent que les accidents mortels sont en premier lieu causés par des chutes au sol, suite à des dévissages et à des glissades. Ils ont majoritairement lieu à la descente (61% des cas). Les risques habituellement qualifiés « d’objectifs » (avalanches, chutes de pierres) ne représentent qu’une faible proportion des accidents mortels (sauf sur le massif du Mont-Blanc). Il est à noter que les chutes en crevasse et autres chutes de séracs ne représentent que 3% chacune des causes de décès en alpinisme.
Nous l’aurons compris, en montagne, c’est lors de cette phase de descente qu’a lieu la majorité des accidents, soit par un "arrachage" du relais, soit par une rupture de la corde lors d’une chute de pierres, soit par une mauvaise installation du matériel ou encore « en passant à travers le rappel » si le noeud en bout de corde n’a pas été fait… Le rappel est donc un moment bien agréable mais qui doit être installé et effectué avec la plus grande attention.
Pour toutes les "manips", nous rappelons qu’elles doivent être effectuées avec la plus grande concentration, et celle-là, bien que très simple, est la plus délicate de toutes puisque l’alpiniste dépend uniquement de son matériel et de son installation.