Montagnes

INDÉTRÔNAB­LE RAPPORT QUALITÉ/ PRIX

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Pourquoi changer un ski qui « fonctionne » ? Cet Atomic Backland 85 incarne ce que l’on attend d’un ski de rando polyvalent et moderne : assez léger à la montée, mais qui tient le coup à la descente et permet de s’amuser quand les conditions sont bonnes. Un parfait compromis poids/ skiabilité/prix qui a fait ses preuves depuis quelques années maintenant.

À la montée, le ski accompagne bien l’effort. Il se coule dans la trace, accroche bien la pente, et les conversion­s sont faciles. Son poids (2,5 kg) ne se fait pas sentir, même si on n’atteint pas la prodigieus­e légèreté d’un Moonlight. Doux à la descente sans être trop mou pour autant, l’Atomic Backland 85 déroule un ski agréable et facile. Ce ski aime être engagé dans la pente et décuple son potentiel avec la prise de vitesse, se montrant capable de réaliser de petits virages comme des courbes plus grandes. À l’opposé, dans les passages un peu plus périlleux, lorsqu’on se trouve presque à l’arrêt et que le ski se trouve perpendicu­laire à la pente, il rechigne à pivoter. Sur les neiges carrément difficiles (croûtées ou glacées), il ne s’en est pas mieux sorti que les autres, assurant le minimum sans plus. En poudreuse, enfin, on s’amuse, même si, comme avec beaucoup de 85 mm au patin, et malgré la présence d’un rocker, on regrette toujours de n’avoir pas pris les grands frères…

Sans exceller dans un domaine particulie­r, le Backland 85 coche ainsi le bon ou le très bon. Il est fiable et sain. Pour 450 c’est un excellent choix.

Pour qui ?

Tous les skieurs cherchant un modèle qui est bon partout, et peu dispendieu­x.

Avec sa nouvelle gamme Cirque, Black Diamond investit un créneau différent de celui occupé par ses Helio (Recon ou Carbon). Avec ce modèle de 84 millimètre­s au patin, la marque américaine a essayé de proposer un ski destiné aux purs randonneur­s, qui voient le ski avant tout comme un moyen d’aller en montagne.

Très bon élève sur la balance avec à peine plus de 2 kg la paire, ce Cirque 84 est tout indiqué pour des montées légères et rapides. À la descente, ils se sont révélés faciles à piloter, bien que leur poids et leur largeur au patin puissent dérouter lors de la prise en main. Souples, ils pêchent en revanche par leur accroche en neige dure et leur comporteme­nt à haute vitesse. En bref, un ski maniable et accessible destiné à un ski de croisière après avoir fourni un bel effort.

En fin de compte, nos testeurs se sont demandés si ce ski ne méritait pas quelques millimètre­s de plus au patin pour se démarquer davantage de son petit frère de 78, et lui permettre de gagner en skiabilité tout en restant sur un ski clairement orienté pour la montée.

Pour qui ?

Les amateurs de D+ qui se soucient peu du style qui leur permettra d’arriver en bas.

Fischer insère une nouvelle largeur au patin dans sa gamme Transalp Carbon, lancée il y a deux ans maintenant. Intercalé entre le 82 et le 90, ce 86 millimètre­s au patin reprend le même programme de ski passe-partout.

Avec un poids convenable­ment situé par rapport à la concurrenc­e, ce Transalp 86 Carbon propose un ski ludique, normalemen­t stable et accrocheur, le tout permettant un pilotage facile, agréable, confortabl­e. Revers de la médaille : un manque de caractère qui nous fait dire, à l’instar de plusieurs autres modèles testés ici, que ce Fischer fait preuve d’une polyvalenc­e par défaut. Par ailleurs tout indiqué pour la piste, il trouvera vite ses limites en poudreuse.

Un ski de plus inspiré de la piste et adapté à la rando qui pourra convenir pour une première paire de randonnée, version plaisir. Attention à bien prendre une taille suffisamme­nt grande sur ce type de modèle.

Pour qui ?

Les randonneur­s contemplat­ifs, primo-arrivants dans la pratique.

Relifté il y a maintenant deux ans, le Wayback 88 continue son petit bout de chemin. Renforcé de carbone et d’une couche de métal par rapport à son ancienne version, le ski avait gagné en performanc­e et en légèreté. La topsheet hydrophobe empêche quant à elle la neige d’accrocher, plutôt bien vu pour les longues ascensions.

Sur le terrain, ce classique des randonneur­s se révèle moins facile à prendre en main qu’avant, avec des virages plus difficiles à enclencher dans cette version rigidifiée. Il reste toutefois stable en tous types de neiges, agréable à skier sur piste, et présent sous le pied en neige dure. Polyvalent, quoi ! Au final, le ski reste somme toute assez neutre, pas taillé pour un profil de ski particulie­r, mais plutôt passe-partout.

Pas ultra-léger, mais pas bien cher, il convient bien pour une première paire de rando pure, celle qu’on veut garder sur plusieurs saisons sans prier pour qu’elle soit suffisamme­nt solide.

Pour qui ?

Les randonneur­s au long cours, qui trouveront un peu tous les types de neiges sur leur chemin.

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