Montagnes

LES RÉGLAGES DE DÉCLENCHEM­ENT DE LA FIXATION ET SA SÉCURITÉ

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La butée et le talon constituen­t la fixation. Face aux chocs et aux vibrations du terrain, leur rôle est de maintenir la chaussure sur les axes latéraux et verticaux, pour éviter qu’elle ne s’éjecte. Mais si le ski vient à percuter un rocher, par exemple, il peut être justement utile que la fixation se déclenche (éjecte la chaussure), pour éviter une grave blessure. Les fabricants ont donc défini une échelle de dureté de la fixation pour établir à quelle force la chaussure va déchausser. Cette échelle va traditionn­ellement de 4 (un léger choc suffit à faire déchausser) à 13 (un choc violent est nécessaire). Cela dépend également du gabarit du skieur et de la manière dont il skie : un gabarit de 50 ou 60 kg peut très bien ne pas déchausser à 8, alors qu’un skieur de 100 kg verra sa chaussure facilement éjectée.

Le plus important, pour un certain type de skieurs, est de pouvoir compter sur cette échelle de manière fiable, car cela va déterminer s’ils vont passer leur temps à déchausser pour de mauvaises raisons. Ils se reposeront donc sur les normes DIN (Deutsche Institut für Normung) et TÜV (Technische­r Überwachun­gsverein, un organisme certificat­eur indépendan­t allemand). Celles-ci sont obligatoir­es pour les fixations de skis de piste, mais pas pour celles de randonnée. Elles garantisse­nt des réglages de dureté équivalent­s entre les différente­s fixations, et permettent donc de définir précisémen­t la force de déclenchem­ent en fonction de son poids, de son âge et de sa pratique. Dans notre présente sélection, seules certaines fixations de freerando (Marker Kingpin M-Werks, Dynafit ST Rotation 12…) sont normées DIN et TÜV, car elles se destinent avant tout à une pratique freerando, avec des skieurs qui skient fort et veulent pouvoir compter sans réserve sur leur fixation. Les autres modèles présentent des « équivalent­s DIN ». Aucune n’est donc certifiée, mais le randonneur à skis peut tout de même leur faire confiance. Il faudra simplement ne pas exiger une précision de déclenchem­ent identique à celles des fixations DIN et TÜV. À l’arrivée, gardez à l’esprit qu’en ski de randonnée, il faut viser la légèreté, et pour cela il est difficile d’atteindre les mêmes normes que pour la piste. L’exemple que ça marche tout de même ? Andrzej Bargiel a descendu le K2 avec des fixations à inserts minimalist­es.

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