Chaussures légères, polyvalentes et freerando
La chaussure de ski de rando doit procurer un rapport poids/rigidité intéressant. Selon ses attentes et sa pratique, on s’orientera vers un modèle léger (1,5 kg voire moins) pour aller vite à la montée, un modèle polyvalent (entre 2 et 2,5 kg) qui sera à l’aise partout sans exceller dans un domaine particulier, ou un modèle freerando, qui délivrera sensations et précision à la descente.
LES CRITÈRES OBJECTIFS Ce qu’il faut savoir pour bien choisir
Débattement : Le débattement d’une chaussure est un indicateur crucial pour la montée. Plus vous comptez avaler du dénivelé positif, plus ce critère est important. Un gros débattement (+ de 65°) offre de la souplesse et de la fluidité dans la glisse, avec des chaussures se rapprochant petit à petit des sensations de chaussures d’alpinisme. Attention cependant, le débattement annoncé par les fabricants n’est pas toujours cohérent quand on compare les marques.
Largeur métatarse : Que ce soit pour la randonnée estivale ou hivernale, la règle d’or des chaussures reste la même : il faut essayer avant d’acheter. Le confort d’une chaussure dépend avant tout du pied fin ou large que l’on a, même si d’autres critères entrent en compte (le chausson, notamment). Pour cela, la largeur de la chaussure aux métatarses (ces petits os entre les phalanges et la base du pied), aussi dite « last », donne une indication utile. Un pied fin sera généralement sous les 100 mm, quand un pied large sera au-dessus.
À noter que la quasi-totalité des fabricants proposent désormais le thermoformage du chausson, voire la déformation de la coque (comme Atomic avec son Memory Fit), ou des semelles spécifiques pour adapter les chaussures à votre pied. Ils sont encore peu, en revanche, à offrir la possibilité d’interchanger les semelles pour allonger la durée de vie de vos coques, que les plus acharnés d’entre vous auront usées en marchant hors des pistes battues.
Serrage : Languette, Boa, boucles, crochets, straps (eux-mêmes de différentes tailles) : le panel des possibilités pour ce qui est du serrage s’élargit, et les choix des fabricants s’hybrident au fil des ans.
Plus la chaussure a de boucles ou de crochets, plus elle est précise à la descente en autorisant un serrage adapté du pied et du tibia, et… plus elle s’alourdit. Nous attirons l’attention sur la hauteur de placement du dernier crochet : plus haut il sera, meilleur sera le maintien du tibia, et, par conséquent, la tenue en descente. À noter également, le choix du système Boa sur certaines chaussures Scarpa, Fischer ou Atomic.
Matériaux : Les chaussures présentées ici sont souvent constituées des mêmes matériaux : du plastique basique (PU), du plastique plus résistant au froid (Pebax®), du carbone, rigide et très léger, et du Grilamid, un mélange de carbone et de plastique qui adopte les caractéristiques du premier et ne se déforme pas sous l’effet des variations de température.
Flex : Théoriquement, l’indice de flex sert à situer la rigidité d’une chaussure. Pourtant, là comme pour le débattement, les effets d’annonce font leurs oeuvres, et il n’est pas rare d’avoir des chaussures annoncées à 100 plus raides que d’autres supposément à 120. D’autant que l’important reste la juste répartition du flex, pour éviter l’existence de points durs.