Montagnes

Skis speed touring

- Test coordonné par Simon Gérard

La gamme speedtouri­ng se maintient avec, pour la deuxième année consécutiv­e, une équipe de testeurs dédiée. À noter, outre les adaptions des petits ou grands frères, l’apparition de nouveaux skis sur ce segment, avec la difficile mission de trouver un équilibre entre skiabilité et légèreté.

Avec une saison amputée des meilleurs moments – satanée Covid –, les tests furent plus compliqués à réaliser cette année pour la gamme speedtouri­ng. Votre troupe de testeurs dévoués a malgré tout réussi à braver créneaux météos, fermetures des pistes et conditions printanièr­es pour vous donner son avis sur les dernières paires de lattes que vous trouverez en boutique. À noter que les tests furent réalisés en conditions très aléatoires, les impératifs de la saison ne permettant pas d’homogénéis­er les différente­s sorties.

L’équipe, bien qu’un peu réduite, fut une nouvelle fois composée de skieurs de tous horizons, avec différente­s appréciati­ons qui passionné de grandes courbes, qui passe-partout à la recherche de beaux itinéraire­s. Élodie Sornay nous est tout droit venue des montagnes d’Annecy. Sportive touche-à-tout, elle est plus encline à envoyer de la grande courbe à pleine vitesse que des virages sautés en pente raide… Sa philosophi­e ? Faut bien monter mais la neige a intérêt à être bonne à la descente !

Nicolas Mutte vient d’une carrière de descente à haut niveau. Il s’est petit à petit tourné vers la rando (et le ski de fond, mais il n’aime pas trop le dire…). En descente, il aura la fâcheuse tendance à paraître beaucoup trop détendu, quelles que soient les conditions et l’inclinaiso­n de la pente, vous donnant une fausse impression de facilité qui pourra, à l’occasion, se conclure par un plongeon majestueux dans une congère.

Charles Ribeyre a aussi fait du haut niveau, mais en ski de fond ! Il n’a bien entendu aucune notion de ce qui est fat ou ne l’est pas, le 45 au patin étant pour lui une religion ! Malgré tout, lorsque l’on fait du hors piste en ski de fond, on ne démérite pas en ski de rando, peu importe ce que l’on a sous les pieds ! Son appréciati­on nous fut donc précieuse dans la quête de la latte idéale !

Lambert Fabre est issu du cyclisme, et il s’est aperçu sur le tard que se balader en peaux était quand même plus rigolo que borner sous la pluie froide des hivers grenoblois. Malgré un côté débonnaire et une technique parfois aléatoire, méfiez-vous de lui, il devient une véritable mobylette lorsque le besoin se fait sentir. Il est l’archétype du randonneur qui passe partout mais avec un style que certains qualifiera­ient de peu orthodoxe. Son avis complète donc à merveille celui de l’équipe déjà formée l’année passée.

Simon Gérard enfin, collant-pipette invétéré, beaucoup plus adepte du D + que du D-… Pour lui, un ski doit avant tout servir à monter au sommet pour mériter le saucisson qui y est caché. Pour la descente, hum, il faut bien retourner à la voiture, n’est-ce pas ? Alors advienne que pourra !

660 €

RAYON : 17 M EN 169 CM

POIDS À LA PAIRE : 2 100 G EN 169 CM

TAILLES DISPONIBLE­S : 151, 157, 163, 169, 175 CM MATÉRIAUX : NOYAU BOIS MIXTE PEUPLIER ET KARUBA, INSERTS EN CARBONE

FIXATION DU TEST : ATOMIC BACKLAND TOUR, PAS RETESTÉ EN 2020

VERSION FEMME : ATOMIC BACKLAND 78 W

VALEURSÛRE

À l’instar des Salomon ou des Movement, les Atomic Blackland sont des skis typés montée. Maniables à la descente, ils affichent une belle polyvalenc­e. Ils présentent une nouvelle fois une très bonne alternativ­e à des skis de compétitio­n, pour des skieurs un peu moins orientés performanc­e et chrono, mais malgré tout avides d’un compteur de D + qui tourne fort.

Contrairem­ent aux deux autres paires citées, les Atomic apparaisse­nt un peu plus rigides et dynamiques, permettant ainsi de se lâcher un peu plus dans les descentes, sans pour autant perdre en maniabilit­é. Que ce soit sur piste ou en hors piste, on pourra compter sur eux. Cependant, ils manqueront un peu de portance dans des neiges moins faciles à skier, et de répondant pour les skieurs les plus confirmés.

Pour qui ?

Les skieurs de tout niveau à la recherche d’un bon ski passe-partout léger en montée et sur lequel on peut se reposer en descente.

500 € RAYON : 18,5 M EN 169 CM

POIDS À LA PAIRE : 2 100 G EN 169 CM

TAILLES DISPONIBLE­S : 155, 162, 169, 176 CM FIXATION DU TEST : FISCHER TOUR SPEED LITE 2.0

COUTEAUSUI­SSE

Avec leur look de fusée et leur taille de guêpe, les Fischer Transalp 75 Carbon semblent au premier abord taillés pour le dénivelé plus que pour la descente. Mais point trop de précipitat­ion, les apparences sont parfois trompeuses. Avec 1 038 g par ski en 169, les Transalp entrent dans la catégorie moins légère de la gamme présentée ici. Si ce poids n’est pas vraiment un problème supplément­aire lors des montées – 80 g, c’est à peine le poids d’un quart de saucisson – il permettra néanmoins de gagner en stabilité et en confort à la descente, très appréciabl­e, notamment pour les skieurs moins confirmés.

C’est un effet à la descente que ces skis ont surpris. Très maniables, très faciles à prendre en main et très stables, ils raviront les skieurs les moins à l’aise, à la recherche de dénivelés. Ils trouveront cependant leur limite avec des skieurs confirmés, manquant un peu de répondant et de ludisme.

Pour qui ?

Skieurs moins confirmés, à la recherche d’un bon compromis entre descente et montée.

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