Montagnes

Skis polyvalent­s

- Test coordonné par la rédaction

« Polyvalent » : qui a plusieurs fonctions, est efficace dans plusieurs cas différents. Pour le ski de randonnée, le ski polyvalent est celui que l’on emporte toute l’année, des premières neiges de novembre jusqu’à la moquette d’avril, en passant par la poudre de janvier.

Le poids reste souvent contenu autour des 2,5 kg la paire, avec des modèles comme le et d’autres qui tirent plus vers les 2,7 kg. L’essentiel reste qu’il se fasse oublier à la montée, qui représente toujours plus des 2/3 du temps d’une sortie !

Il est important de noter que la légereté n’est plus forcément le maître mot par lequel on jure d’emblée de la qualité d’un ski (il y a la gamme « speed touring » désormais pour ça), et on sera attentifs à ce que le modèle a à offrir en termes de skiabilité. Dans son appellatio­n moderne, le « polyvalent » se révèle souvent - sible, quitte à voir les fabricants prendre moins de risque sur le caractère de leurs créations. Avec le développem­ent de la gamme « speed touring », nous avons resserré cette gamme polyvalent­e autour de 87 mm, à plus ou moins 3 mm près. De quoi pouvoir comparer ce qui est comparable en termes d’exigence de légèreté (et de praticité) pour la montée et de se dégagent, avec des skis plutôt typés desglisse quitte à en payer le prix à la montée, et du gramme près, nettement plus sérieux dans

Mathias Virilli sort les skis quand il arrive à se détacher de son ordi, sur lequel il prépare minutieuse­ment le magazine que vous tenez entre vos mains. Après quelques années d’apprentiss­age familial du ski dans les Pyrénées, il a découvert le hors-piste à Whistler, station phare de la British Columbia canadienne qui a accueilli les JO de Vancouver, avant de se mettre à la rando dans les massifs alpins. L’effort et le dénivelé ne lui posent pas de problème tant qu’il y a récompense au bout : une lumière particuliè­re, un horizon dégagé ou une descente à savourer.

Adam Larat aime la rando pour aller dormir en cabane, porter son sac pendant de longs jours au ciel bleu, que ce soit en janvier ou en juin. Il aime retrouver la montagne le premier jour de beau temps après un épisode tempétueux, quand le vent a partout semé ses cristaux, que le caillou est engourdi. Adam aime bien le D+ parce que ça le fait changer d’horizon ; ça fait voir ailleurs. Il n’a pas besoin d’aller vite, il préfère se lever plus tôt pour prendre le temps. Pas étonnant, donc, si Adam aime surtout les skis avec lesquels il se sent bien en toute neige à la descente, sans qu’ils soient forcément légers, même s’il abhorre les enclumes. Qui lui donnera tort ?

Léo a beau s’être exilé en Suisse en quête d’un salaire lui permettant de combler son irrépressi­ble et insatiable envie de matos de montagne dernier cri, il a la qualité de répondre présent quand il s’agit de filer un coup de main au pied levé, par exemple pour clore un test skis la veille d’un confinemen­t. Il skie aussi bien qu’il conduit (et croyez-moi, vu le nombre de bornes qu’il fait chaque fois pour venir skier dans les Alpes françaises, c’est un compliment !) : pilote serein, amateur de vitesse autant que de maîtrise, il aura du mal à avaler du dénivelé pour de la neige croûtée sans râler.

Marine Lepetit pratique le ski de rando depuis plusieurs saisons, et si elle se débrouille bien à la montée, elle n’est « pas une grenade descendeus­e », selon ses propres termes (la rédaction n’aurait pas osé). L’été, on peut la retrouver au refuge de l’Olan, où elle prête main forte à la gardienne, Mélanie Martinot.

Delphine Ruyant pourrait emprunter le même qualificat­if pour décrire son niveau de descente sur les planches que Marine, mais la rédaction se gardera bien de s’en faire l’arbitre. Grimpeuse plus que skieuse, elle a accepté de se prêter à l’exercice en rappelant humblement aux autres testeurs que le meilleur ski n’existe pas, et qu’il dépend finalement du niveau de chacun.

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