Montagnes

Skis larges

26 MODÈLES DE 94 À 106 MM AU PATIN

- Test coordonné par Lionel Tassan

Cette année, nous avions plus de 25 modèles dans la remise, prêts à en découdre pour les tests. À côté de skis inchangés depuis des années (le record est peut-être le Salomon MTN de 2015, ça commence à faire…), de tous nouveaux produits et la confirmati­on de ce que notre petite équipe, maintenant habituée à ces tests depuis quelques saisons, pensait : le « 95 » au patin est bien le ski à tout faire.

Les seules raisons qui peuvent pousser le skieur à opter aujourd’hui pour un ski moins large sont le poids et le porte-monnaie. Pour le porte-monnaie, l’équation est assez simple : le ski le moins cher du marché se situe aux alentours de 85 au patin. C’est une largeur qui permet de se faire relativeme­nt plaisir en neige meuble et dont les moules sont éprouvés. Si l’objectif est de rester sous la barre des 500 euros, on s’en tiendra à cette catégorie. En ce qui concerne le poids, c’est déjà un petit peu plus compliqué. À la montée (puisque c’est à la montée que le poids sera un handicap), le skieur doit trimballer les skis mais aussi les chaussures, sur un point : avant de chercher à alléger les skis, - tions en premier lieu, les chaussures en regardant tout autant le débattemen­t que le poids, mais aussi le sac à dos. Remplacer ses vieux Black Ice Charlet Moser par une paire d’Irvis Hybrid, prendre un bien sûr (et non freeride). Car opter pour un ski léger se répercute forcément à la descente en termes de qualité de ski. Les compétiteu­rs n’ont pas le choix ; les adeptes des très gros dénivelés non plus et dans un tel cas, ils sortent généraleme­nt la paire adéquate. Mais pour le ski de tous les jours, sans poids excessif mais axé plaisir et sécurité en descente, nous tombons d’accord pour observer que le bon compromis se situe entre 94 et 98 mm au patin et autour de 1 300 g ski nu à l’unité. Et cela tombe bien car ils sont de plus en plus nombreux dans ce segment. À côté de ceux-là, nous avons encore un peu plus élargi cette année, avec plusieurs modèles au-delà des 100 au patin et jusqu’à 106-107 mm. Sans surprise, ce sont eux qui ont les moins bonnes notes moyennes dans les conditions de test que nous avons eues (i.e. en neige de printemps) car ce sont des skis plus typés pour les neiges profondes et moins polyvalent­s. Il semble donc qu’il y ait un basculemen­t à partir de 98 mm environ.

Lionel Tassan est le coordinate­ur de ces tests. Disposant de vingt-cinq années de pratique, le ski de « montagne » demeure son activité sportive hivernale préférée.

Stéphane Bauzac répond présent à chaque fois que Lionel sollicite sa participat­ion à ces tests ! Il demeure un skieur très expériment­é, d’une aide précieuse pour sa critique technique très pointue.

Lionel Didier est aussi posé sur ses skis que sur un snowboard. Il pousse les skis jusque dans leurs retranchem­ents que ce soit en carvant sur la piste ou en petits virages forestiers.

Bruno Lavit est un skieur alpin de haut niveau qui a découvert la randonnée il y a quelques années. Il nous apporte ses précieuses impression­s de descendeur.

Marc Zelsmann est un descendeur hors pair, capable d’apprécier les moindres différence­s entre les skis. Et si on arrive à le suivre, on peut conclure qu’il n’a pas le meilleur ski de descente.

Henri-Luc Rillh est guide de haute-montagne. Octogradis­te et skieur de grande pente, son expertise est d’un apport précieux et il n’a pas hésité à « engager la viande » pour ressentir l’essence des skis testés.

Vincent Delorme a été kiné de l’équipe de France de ski handisport et demeure un adepte des activités outdoor demandant de la vitesse comme le ski sous toutes ses formes ou le vélo.

Fabien Viguier taquine le haut niveau aussi bien sur le rocher que sur les planches. Il a délaissé un instant le coaching du pôle espoir escalade FFME AURA pour ces tests.

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