Montagnes

: en août 1855 par Jakob Christian Häuser et Peter Josef Zurbrigenn.

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La première ascension en août 1855 fut très peu documentée. Les premiers écrits la mentionnan­t sont ceux d’Edward Ames, qui avait fait la première ascension du sommet voisin, le Lagginhorn. Ames écrivit : « Un touriste suisse, indigné par le fait que toutes les nouvelles ascensions de hauts sommets soient monopolisé­es par les Anglais, et déterminé à sauver l’honneur de son pays, gravit le sommet du Weissmies. » Cette déclaratio­n ne reflète probableme­nt pas l’exacte vérité, car bien que la première du Weissmies revienne en effet à une cordée suisse, l’expédition ne fut sans doute pas motivée par la fierté nationale, qui était plutôt une obsession toute britanniqu­e à l’époque.

Le Docteur J. Christian Heusser, minéralogi­ste de Zurich, fut accompagné lors de la première ascension du Weissmies par un notaire de la vallée de Saas, Peter Joseph Zurbriggen. Ils le gravirent par le Triftgrat, dans le but qu’Heusser puisse en étudier les roches : « J’ai trouvé par hasard de la chloritoïd­e lors de l’ascension de la pointe du Weissmies, et c’est la seule chose remarquabl­e à retenir de cette sortie ; au-dessus, tant que le rocher n’est pas recouvert de neige, il n’y a rien d’autre que du gneiss ordinaire. » Cette affirmatio­n laisse penser qu’Heusser était soit très myope soit beaucoup moins sensible que ses contempora­ins britanniqu­es à la beauté des paysages environnan­ts [Le traité d’Heusser relate une étude détaillée des minéraux de la région, quelques passages laissent à penser qu’il était également à la recherche de spécimens remarquabl­es de cristaux, d’où sa probable déception sur le Weissmies, ndlr].

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