Montagnes

CHAUSSURE BASSE VS CHAUSSURE HAUTE ?

-

Je fais partie de ceux qui ont été éduqués à la chaussure à tige haute. Les arguments qu’on m’avait vendus étaient implacable­s : rigidité, tenue du pied. C’était l’arme absolue pour éviter l’entorse de la cheville. Pire : tout randonneur croisé en baskets était catalogué comme un inconscien­t mal équipé. J’ai donc commencé ainsi étant enfant jusqu’à, petit à petit et ce, par confort, habituer mes pieds aux chaussures basses. Aujourd’hui, pour toute randonnée en terrain sec et quelle que soit la difficulté technique, je n’utilise que des chaussures basses. Et je ne pense pas revenir en arrière. Le confort du déroulé de pied et la légèreté sont devenus les maîtres mots. Le seul bémol que je peux y apporter concerne les traversées de pierriers où des petites pierres peuvent plus facilement se glisser à l’intérieur, de même que la malléole peut heurter un caillou. Mais ces arguments sont tellement mineurs au regard du confort procuré par la chaussure basse que je m’en accorde. Et quid du risque d’entorse ? J’ai fini par comprendre que cette histoire n’était qu’un mythe. La chaussure à tige haute ne signifie pas rigidité absolue. Vous pouvez faire l’essai : même dans un modèle un peu rigide destiné aux courses d’alpinisme, le pied peut se tordre bel et bien à l’intérieur. La chaussure à tige haute ne garantit donc aucunement la protection contre les entorses. Pire : en apportant un petit maintien supplément­aire, elle pourrait même empêcher la cheville de se muscler efficaceme­nt pour justement parer une éventuelle torsion. Les deux gammes continuent à coexister sur le marché mais on pourra réserver la chaussure haute aux situations plutôt alpines (occasionne­llement cramponnab­les) et les chaussures basses pour tout le reste. Selon le terrain (sentier ou escalade plus ou moins facile et névés), on optera pour une basket type « trail » ou un modèle semi-rigide dit « chaussure d’approche ».

Newspapers in French

Newspapers from France