Moteur Boat Magazine

SPÉCIAL CHANTIERS FRANÇAIS Les Français à l’honneur!

- T E X T E : S T É P H A N I E D E L O U S TA L . P H O T O : V I R G I N I E P E L A G A L L I .

Comme chaque année à cette époque, nous consacrons un numéro aux chantiers français. Outre les essais des nouveautés de 2016, un petit point s’impose sur la santé de notre industrie nautique.

Si le marché français n’a pas redémarré dans les mêmes proportion­s que celui de nos voisins européens – qui étaient descendus beaucoup plus bas et plus tôt –, 2016 devrait malgré tout confirmer une évolution des ventes plus favorable que les années passées. « On constate une l égère hausse des volumes dans le neuf et un contexte plus positif que les années précédente­s, précise Yves Lyon-Caen, président de la Fédération des i ndustries nautiques. L’industrie nautique française donne certains signes de regain, fragiles cependant, poursuit le président de la Fin, et il est clair que les pouvoirs publics doivent faire attention à ne pas la fragiliser davantage avec des décisions comme la taxe de mouillage ou la mise en place trop rapide d’une écotaxe, auxquelles nous avons pour le moment échappé. » Même si un certain nombre de chantiers français sont ou se sont trouvés en difficulté durant l’exercice 2015-2016, l’industrie nau- tique française est i ncontestab­lement « tirée » par le mastodonte qu’est le groupe Bénéteau avec ses huit marques (Bénéteau, Monte Carlo, Monte Carlo Yachts, Jeanneau, Prestige, Prestige Yachts, CNB et Lagoon), sans oublier l es chantiers américains Four Winns, Glastron Wellcraft et Scarab.

Des marques de référence

La force de ce groupe est d’avoir, malgré la crise, continué à investir dans le secteur de la recherche et du développem­ent, ce qui lui permet chaque année de sortir un nombre impression­nant de nouveautés. Et explique aussi que, sur les huit essais présentés dans les pages suivantes, cinq sont du groupe Bénéteau… Mais le constructe­ur vendéen n’est pas le seul à porter haut les couleurs de la France. Le chantier rochelais Fountaine-Pajot est devenu une référence en matière de catamarans à moteur, Rhéa Marine avec ses timoniers au look si attachant s’est fait un nom et une place dans la plaisance, et la marque mythique de semi-rigides Zodiac revient sur le devant de la scène depuis sa reprise en juillet dernier. Dominique Hebert-Suffrin, président de Zodiac Nautic, en témoignait lors du salon d’essais parisien Boat en Seine : « 2016 est une année charnière pour nous, elle a commencé avec le partenaria­t signé avec le motoriste Mercury, et elle s’achèvera par le lancement de nombreuses nouveautés. Nous souhaitons que l’ADN des marques soit plus tranché ; Zodiac d’un côté et Bombard de l’autre. Avec Zodiac, nous avons entre les mains un vrai trésor ! » Il n’en demeure pas moins que, face à la mollesse du marché français, les chantiers qui s’en sortent le mieux sont ceux qui vendent à l’export, à l’image de Bénéteau (encore lui…) qui exporte 87 % de sa production. D’où la nécessité d’être aussi compétitif qu’innovant pour se démarquer des autres. Et, de ce côté-là, les Français n’ont vraiment pas à rougir… ■

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Le Fountaine-Pajot MY 37, sorti en 2015, a déjà été fabriqué à plus de trente exemplaire­s.
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