Que dit la législation ?
Les pompes de cale des unités de plaisance de moins de 24 mètres doivent répondre aux exigences de la norme ISO 15083 qui, dès son introduction, exclut le contrôle d’un envahissement consécutif à un dommage de la coque. La règle s’en tient donc à l’évacuation d’une quantité « normale » d’un bateau intact, due aux embruns, à des fuites ou des infiltrations, ce qui correspond dans la pratique à des critères a minima. Le système de pompage doit être capable d’évacuer l’eau accumulée de tous les compartiments principaux du navire. Pour ceux classés en catégories de conception A, B et C et dotés d’un poste de barre extérieur, une pompe manuelle utilisable depuis le cockpit suffit, à condition que la distance entre le point d’aspiration et l’évacuation fasse moins de 1,50 mètre. Au-delà, on peut aussi utiliser une pompe mécanique ou électrique, et un système supplémentaire, manuel, mécanique ou électrique, doit être embarqué. En catégorie D, seul un système primaire, manuel, mécanique ou électrique est exigé pour les unités de plus de 6 mètres et manuel en dessous. La capacité minimale est de 10 l/mn pour les unités égales ou inférieures à 6 mètres, 15 l/mn de 6 à moins de 12 mètres et 30 l/mn au-delà de 12 mètres, le tout pour une colonne d’eau de un mètre. En théorie, toutes les pompes testées répondent à la norme, mais sachant que les modèles submersibles doivent être situés au point le plus bas de la carène, l’évacuation d’une unité de plus de 6 mètres a de très fortes chances d’être située au-delà d’un mètre au-dessus de l’aspiration. Dans ces conditions, nos tests montrent que certains modèles se situent à la limite d’une norme déjà minimaliste. La prudence devrait conduire à réserver ces pompes aux petites unités et à dimensionner son matériel avec une bonne marge de sécurité.