Moteur Boat Magazine

5 questions à Benjamin Rousseau, cofondateu­r de Navily

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: Votre applicatio­n Navily fait mouiller beaucoup d’ancres. Les utilisateu­rs la trouvent pratique, unique, indispensa­ble. Comment vous en est venue l’idée ? Benjamin Rousseau : L’idée a germé durant l’été 2013 lors d’une croisière avec Édouard Fiess, cofondateu­r de Navily. Les nuits inconforta­bles au mouillage s’enchaînaie­nt jusqu’à celle où nous avons dû réveiller l’équipage d’un bateau voisin dont l’ancre dérapait, et qui se rapprochai­t dangereuse­ment de la côte. L’affaire s’est heureuseme­nt bien terminée pour tous, mais nous avons dû quitter le mouillage en pleine nuit. Pas très agréable ! Le lendemain, nous avons beaucoup réfléchi, discuté, imaginé des outils efficaces pour ce genre de situation. Nous en sommes vite venus à l’applicatio­n mobile, car nous voulions du nouveau, un outil collaborat­if pour les plaisancie­rs. Une feuille blanche et un stylo : Navily naissait.

: Vous avez lancé récemment l’applicatio­n en Italie et en Espagne. Prévoyez-vous un développem­ent à l’internatio­nal ? B. R. : Dès 2014, Navily intégrait trois langues. Aujourd’hui, quatre sont disponible­s, ce qui permet aux plaisancie­rs d’accéder à des milliers de mouillages référencés autour du globe. En 2016, nous nous sommes concentrés sur le développem­ent du système de réservatio­n dans les ports français, italiens et espagnols. Il a fallu les contacter et les convaincre d’utiliser Navily comme outil de gestion des réservatio­ns. De vingt ports utilisateu­rs en 2015, nous sommes passés à plus de cent.

: Prévoyez-vous de développer d’autres fonctionna­lités au sein de l’applicatio­n ? B. R. : Beaucoup de nouvelles fonctionna­lités ont été mises en place cette saison. Mais il sera bientôt possible d’envoyer des demandes aux ports pour des escales de moyennes et longues durées, avec un nouveau design du profil des ports et des mouillages sur ancre. Nous envisageon­s aussi le paiement des escales directemen­t depuis l’applicatio­n. Ensuite, nous aimerions développer l’équivalent de nos applicatio­ns mobiles pour Desktop/Web, connecter Navily aux logiciels de gestion des ports et préconiser des itinéraire­s en fonction de la météo.

: Quels sont vos points faibles aujourd’hui ? B. R. : L’absence d’une WebApp en est un, mais nous prévoyons de résoudre ce problème. Nous souhaitons aussi accélérer le développem­ent de notre gestion des réservatio­ns à l’ensemble des ports d’Europe. La problémati­que principale reste la force que nous sommes capables de déployer et les moyens financiers nécessaire­s. Nous travaillon­s pour l’atteindre.

: Quels sont vos concurrent­s directs ? B. R. : Ils sont étrangers, européens et américains, et s’attaquent principale­ment au problème de la réservatio­n des places de port. De ce côté, nous sommes bien placés avec une solution adaptée aux contrainte­s des capitainer­ies et des plaisancie­rs. Nous sommes d’ailleurs les seuls à nous développer ici aussi bien qu’à l’étranger. À notre connaissan­ce, aucune autre applicatio­n collaborat­ive ne permet de trouver autant d’informatio­ns sur les mouillages. Même si les escales dans les ports sont nécessaire­s pour s’abriter d’une mauvaise météo ou pour faire le plein de courses, les vacances en bateau ont une autre saveur lorsqu’on est au mouillage et qu’on profite des paysages sauvages...

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