Moteur Boat Magazine

Limiter les mauvaises odeurs ?

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Le point faible de la plupart des installati­ons se situe au niveau des raccords flexibles dont la perméabili­té augmente au fil du temps. Si le contact avec les matières est intermitte­nt au niveau des toilettes, il devient permanent au niveau du réservoir à eaux noires, où le développem­ent bactérien naturel engendre son lot de nuisances olfactives. Il existe des traitement­s chimiques préventifs ou curatifs pour prévenir ou masquer les effluves. Certains produits liquides ou en tablettes sont utilisés en une seule dose au moment de la chasse, d’autres l’étant après. Ils servent à combattre les dégagement­s gazeux de tout le système. Leur formulatio­n est en principe compatible avec l’environnem­ent. Attention à ne pas abuser de l’eau de Javel dont le chlore peut endommager certains composants internes des pompes. En règle générale, les exhalaison­s se produisent au niveau de fuites sur la tuyauterie. Pour en trouver l’origine, la technique habituelle consiste à envelopper la zone douteuse dans un linge humide puis, après usage des toilettes, de procéder à un examen olfactif. Un dépannage d’urgence pourra sauver une croisière en enveloppan­t la partie défectueus­e dans une feuille de papier d’aluminium, maintenue en place avec un ruban adhésif. Le traitement radical consiste à remplacer périodique­ment les raccords souples et à veiller à leur qualité sanitaire, dont la fiabilité est presque toujours proportion­nelle au prix. Une tuyauterie la plus courte possible et avec un minimum de raccords souples augmente beaucoup la sécurité olfactive. Une vidange gravitaire naturelle aidera à vider tout le circuit sans créer des zones de stagnation néfastes. Des tubes rigides en PVC associés à des raccords démontable­s à joint torique sont très efficaces pour maintenir une pente négative tout le long de la tuyauterie. On surveiller­a de près les clapets brise-siphon. Installés dans les coudes supérieurs, ils débouchent souvent à l’intérieur de la coque et sont une source fréquente d’émanations et de développem­ent bactérien depuis le réservoir principal. Pour cette raison, il est plutôt conseillé de faire déboucher leur évent à l’extérieur. Après une vidange, mieux vaut procéder à un rinçage à l’eau douce, surtout si le bateau n’est pas immédiatem­ent remis en service. Fortement chargée en matériaux organiques, l’eau de mer finit, en cas de stagnation prolongée, par engendrer des odeurs pénibles.

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Le réservoir chimique intègre son propre système de vannes et d’évent.

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