Trois questions à Pascal Marty, expert maritime
Les modèles récents ont bénéficié de l’expérience du chantier pour cette gamme. Ils sont logiquement plus aboutis, et les défauts majeurs sont résolus. Acheter une occasion récente (3 ou 4 ans) représente théoriquement une bonne affaire. D’abord, elle a décoté d’une manière importante. Ensuite, il peut y avoir sur les modèles neufs sortant du chantier des défauts de jeunesse qu’une occasion récente aura corrigé (une vis pas assez serrée, un joint oublié, etc.). Certaines imperfections, qui ont échappé au constructeur au moment de la conception, sont également découvertes avec le temps, comme de l’eau stagnante dans le fond de cockpit. Souvent, les « Série 2 » corrigent ces défauts, à l’exemple du Cap Camarat 7.5 dont les premiers modèles affichaient une gîte prononcée alors que la « Série 2 » s’en est débarrassée. Rappelons qu’une occasion récente devrait pouvoir bénéficier de sa garantie contractuelle de constructeur qui doit courir jusqu’à son terme. Des petits désordres mineurs ou d’ordre esthétique peuvent avoir un coût de rénovation important, raison pour laquelle nous les relevons. Ils ne servent pas obligatoirement à faire baisser le prix de vente, mais donnent une idée à l’acheteur de l’entretien qu’il aura à faire. En revanche, une unité en parfait état, dépourvue de petits désordres, pourrait justifier un prix « plafond ». D’autres points peuvent motiver une baisse du prix, par exemple des défauts liés à la structure qui nécessitent une réparation, de fortes dégradations des équipements ou tout simplement l’absence de factures d’entretien et d’hivernage. Un entretien bien réalisé nous paraît primordial pour pouvoir revendre correctement, sans parler nécessairement de prix. Une unité mal entretenue risque fort de rester sur le marché de l’occasion pendant longtemps ou alors se brader. Mais d’autres facteurs entrent en jeu comme la possibilité de place au port.