Moteur Boat Magazine

Les jeunes en ligne de mire…

- Stéphanie de Loustal

Millennial­s… S’il fallait trouver un mot pour résumer ce Salon de Miami 2017, c’est celuici. Je vous rassure, avant ce voyage aux États-Unis, je ne l’avais jamais entendu. Alors pour ceux qui, comme moi, découvrent cette expression, sachez que les millennial­s représente­nt la génération Y, c’est-à-dire les personnes nées dans les années 1990 avant le changement de millénaire. Il semblerait que ces individus soient dans le viseur des fabricants de bateaux… Les plaisancie­rs de demain ce sont eux, et les chantiers s’y intéressen­t donc de très près. Ils étudient leurs comporteme­nts, leurs goûts, leurs habitudes et certains, à l’image de Scarab, font même appel à eux pour développer de nouveaux modèles. C’est le cas du 195 Open, présenté en essai dans ce numéro, page 58. Conscients que cette génération est moins « fidèle » dans ses loisirs que la précédente, qu’elle « zappe » plus facilement face à un choix d’activités de plus en plus important, les fabricants tentent de proposer de véritables « moutons à cinq pattes » en matière de bateaux. On pensait que la coque open en était un avec son programme très polyvalent de pêche, balade, sports nautiques et plongée, mais elle paraît aujourd’hui « ringarde » à côté de certains nouveaux concepts que nous avons découverts à Miami. Toutefois, la coque ouverte a encore de beaux jours devant elle et reste toujours largement majoritair­e parmi les bateaux exposés à ce salon floridien où les grandes marques d’opens américains se livrent une bataille sans merci sur le marché de l’open XXL. Il n’empêche que cette année – et c’est la première fois –, ce ne sont pas les brochettes de hors-bord et leurs puissances insensées qui nous ont étonnés, mais bien quelques bateaux surprenant­s par leur concept, leur originalit­é et leur volonté de tout offrir sur une seule et même coque. Qu’il s’agisse de l’Aquila 36 ou du Floe Craft Afina 3950, ces deux unités regroupent sur des carènes assez inédites, catamaran pour la première, sorte d’aile de mouette pour la seconde, des plans de pont hybrides, souvent très modulables et tenant du bow-rider, du timonier, du cruiser et du bateau ponton à la fois. Si ces unités respirent la conviviali­té et la fonctionna­lité, leur esthétique est souvent contestabl­e. Mais, quand on voit le succès des bateaux pontons outre-Atlantique, on se dit que l’esthétique chez les Américains est décidément très secondaire… au profit de ce concept de « party boat » ultrapolyv­alent. Il est vrai que, en dehors des pêcheurs, la majorité des plaisancie­rs américains naviguent sur des plans d’eaux protégés ou intérieurs pour lesquels ce type d’unité est tout à fait adapté. Pas sûr que ce soit le cas chez nous… Mais que cela n’empêche pas les chantiers européens de penser aux plaisancie­rs de demain et à leur grande versatilit­é.

 ??  ?? Timonier, cruiser, bow-rider, bateau ponton, l’Afina 3950 du chantier Floe Craft est tout cela à la fois. Pour que le plaisancie­r n’ait pas à choisir entre fromage et dessert…
Timonier, cruiser, bow-rider, bateau ponton, l’Afina 3950 du chantier Floe Craft est tout cela à la fois. Pour que le plaisancie­r n’ait pas à choisir entre fromage et dessert…

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