POUR COMMUNIQUER...
Communiquer avec la terre ou avec les autres bateaux est non seulement utile mais indispensable pour la sécurité de l’équipage.
Bien qu’elle ne soit obligatoire qu’à partir de la zone semi-hauturière (60 milles d’un abri), la VHF est l’instrument privilégié des communications maritimes. Écouté en permanence, son canal 16 sert à la veille et à l’émission d’un signal de détresse. Afin de populariser l’usage de la VHF, les autorités françaises ont décidé de dispenser de licence de Certification de radiotéléphoniste restreint (CRR) les utilisateurs de VHF mobiles de moins de 6 W. Mais, attention, cette dispense ne vaut que pour les eaux territoriales, et le CRR est obligatoire pour toute navigation hors des frontières hexagonales. Dans les applications de sécurité, la VHF présente l’avantage de reposer sur un type de communication public, audible par tous les navires sur zone et surtout par les secours, y compris aériens, et les liaisons fonctionnent de poste à poste indépendamment de toute infrastructure extérieure. À l’opposé, les appels d’un téléphone mobile GSM sont de type privé, qui suppose de connaître le numéro de l’appelé, et son bon fonctionnement repose sur un réseau cellulaire de balises terrestres. La couverture maritime est loin d’être fiable et elle ne s’étend guère au-delà de la bande côtière des 6 milles. Consciente malgré tout que les plaisanciers, surtout occasionnels, sont très nombreux à embarquer leur téléphone mobile à bord, l’administration a mis en place depuis 2014 un numéroméro d’appel d’urgence, le 196. Équivalent ent maritime du 112, il permet de joindre dre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les Centres res régionaux opérationnels de surveillance lance et de sauvetage (Cross) qui contrôlent ent les opérations de secours en mer. Ce numéro est bien sûr accessible aux témoins s situés sur le rivage.
La bande radio VHF est subdivisée en une cinquantaine de canaux dont certains réservés, comme le 9 pour appeler une capitainerie, le 16 pour la sécurité ou la prise de contact, ou le 72 pour les appels de navire à navire. Comme les fixes, les VHF mobiles ont une portée dite optique, qui dépend directement de la hauteur de
La plupart des VHF portables sont étanches, pas les téléphones…
l’antenne : plus elle est haute, plus le signal va loin. Conformément aux réglementations, la puissance d’émission des mobiles est limitée à6Wà 6 W (contre 25 en fixe). Une puissance réduite à1Wà 1 W, suffisante dans un rayon de 1 ou 2 mill milles, permet d’économiser les batteries et de co contacter la capitainerie ou un bateau ami. Dans la pratique, la portée maximale d’une VHF mobil mobile dépasse rarement 7 à 8 milles, du batea bateau vers la terre, et jusqu’à 9 ou 10 milles, de ba bateau à bateau. Mais des paramètres comm comme la technologie propre de l’appareil ou les conditions météo peuvent sensiblement réduir réduire le champ d’action. Utilisée en croisière, la VHF n’échappera pas très longtemps à une douch douche imprévue, engendrée par les vagues ou la p pluie. Les fabricants le savent bien qui suiven suivent au minimum les normes IPX4 (résistant au rui ruissellement) et le plus souvent IPX7 (résist (résistant à l’immersion). Par comparaison, il n’ex n’existe qu’une poignée de téléphones mobi mobiles qui dispose d’un boîtier durci... Ma Mais attention de ne pas confondre é étanchéité et flottabilité, de nombreux modèles étanches coulant à pic une fois tombés à l’eau ! Les VHF de dernière génération profitent de la compacité et de la légèreté des batteries au lithium pour acquérir un niveau de flottabilité suffisant pour rester en surface. Certaines sont même équipées d’un flash automatique ou d’un filet phosphorescent qui faciliteront la récupération. Complétée par un récepteur GPS, l’option ASN permet en outre d’accéder aux capacités de secours du système de sauvetage global SMSDM, c ce qui est un plus pour la sécurité du bateau et de l’équipage. L’autonomie réelle dépend étroitement de l’utilisation mais, e en respectant les phases standard de 5 %
du temps en émission, 5 % en réception et 90 % en veille, elle pourra atteindre une bonne journée de navigation, voire plus, avec un accumulateur supplémentaire ou un jeu de piles de secours (si vous chargez un modèle flottant avec un jeu de piles de secours, procédez à un test de flottabilité avant la mise en service, car les piles peuvent être plus lourdes que la batterie d’origine). Dans tous les cas, les émissions prolongées à pleine puissance sont interdites, car elles encombrent inutilement les canaux et diminuent considérablement l’autonomie. Pour une croisière de plusieurs jours, il vaudra mieux emporter un chargeur secteur ou, mieux, un modèle allumecigare de 12 V. Attention aux chargeurs à découpage pas toujours compatibles avec les convertisseurs de 220 V du bord et aux simples cordons d’alimentation de 12 V, incapables de recharger les accumulateurs. Par principe, les conversations radiotéléphoniques VHF devraient être courtes, sobres, et d’ordre strictement fonctionnel, ce qui n’est hélas pas toujours les cas, surtout dans les zones à fort trafic. En complément d’une VHF, nous ne saurions trop conseiller aux plus bavards de s’équiper d’une PMR 446 (Private Mobile Radio) aussi appelée talkie-walkie. Ces émetteurs-récepteurs sont utilisables pratiquement partout sans aucune taxe ni restriction d’usage ou réglementaire. Le prix à payer pour cette liberté est une portée limitée à moins de 3 km en mer et à peu près la moitié à terre. Généralement vendus par paire et à un tarif abordable (entre 60 et 100 € environ), les PMR rendront de nombreux services pour garder le contact entre personnes, en mer ou à terre, converser en flottille avec les autres bateaux, etc. Grâce aux plus de 300 canaux disponibles (8 canaux principaux divisés en 38 sous-canaux), il est toujours possible d’en trouver un de libre, même dans une zone où le trafic est intense. C’est de loin la meilleure solution pour échapper à l’encombrement quasi permanent des canaux réservés « bateau à bateau » de la VHF, y compris hors saison, et au formalisme réglementaire de la VHF...