Introduction
Pour la deuxième année consécutive, le Miami Boat Show a pris ses marques au Miami Marine Stadium. Si ce salon international, l’un des plus grands au monde, donne le pouls du marché de la plaisance, il est également celui où les nouveautés des chantiers a
Les chiffres ont de quoi donner le tournis : 1 100 exposants, plus de 100 000 visiteurs issus de 35 pays, 1 300 bateaux exposés dont 500 à flot et 750 à terre… Mais la démesure ne se limite pas qu’aux chiffres. Elle est également sur l’eau, où les bimoteurs font pâle figure à côté des quadruples, voire quintuples motorisations, désormais communes. Certes, l’industrie française n’a pas à rougir de ses salons. En particulier celui de Cannes où les plus belles unités rivalisent sans conteste avec celles de Miami, un petit air de Riviera en plus. Mais l’Amérique reste l’Amérique, avec ses superlatifs mais aussi ses excès. D’ailleurs, il suffit de se pencher sur les chiffres pour s’apercevoir que l’industrie nautique américaine génère un business considérable. Évidemment, il faut en chercher la raison dans le nombre de pratiquants, bien plus nombreux qu’en France. Mais cela n’explique pas tout… Ramené au nombre de bateau par habitant, le chiffre parle de lui-même : on totalise un bateau pour 8 habitants, là où, en France, il n’est que de un bateau pour 75 habitants. Les États-Unis sont un pays de marins. À lui seul, le Miami Boat Show crée 6 592 emplois à plein temps et offre environ 563 millions d’euros de retombées économiques.
Faciliter l’accès au salon, par la terre et par la mer
À titre de comparaison, c’est l’équivalent de plus de deux Super Bowls, cette finale de football américain qui demeure à ce jour l’événement sportif le plus regardé à la télévision aux États-Unis. L’édition 2016 du Miami Boat Show avait marqué les esprits puisque, après presque 60 ans d’existence, les deux sites d’exposition (Sea Isle Marina et Convention Center) avaient dû fermer au profit de l’actuel Miami Marine Stadium, à Virginia Key, un déménagement que les organisateurs avaient réussi à promouvoir, non sans quelques grincements de dents, surtout de la part des habitants de Key Biscayne, inquiets d’éventuelles nuisances. Avec l’aide de la mairie, le projet avait finalement séduit, en particulier grâce à l’offre de liaisons régulières, et maritimes, entre Miami Downtown et le Marine Stadium. Dans sa version de 2017, le Miami B Boat Show a vu sa capacitécapaci de taxis de mer presque doubler (+ 47 %), tout commecom le nombre de places ded parking dans Miami et Virginia Key. Mais la différence était particulièrementpartic visible sur lesle pontons, où la surfacesu d’exposition à l’eaul’e a augmenté de 35 %. Une autre caractéristiquecar de cettece édition est que le salon s’ouvrait souss d’excellents auspices,a puisque la NMMA
(l’équivalent de la Fédération des industries nautiques) annonçait une croissance des ventes de bateaux neufs de 6 à 7 %, ce qui représente en termes d’unités environ 250 000 bateaux. Selon la NMMA, « ces bons résultats s’expliquent par le fait que les acheteurs ont retrouvé confiance en l’avenir, mais aussi parce que les chantiers ont su s’adapter et concevoir des produits pour attirer les jeunes plaisanciers ». En termes de chiffre d’affaires, la croissance devrait se situer aux alentours de 10 à 11 % par rapport aux 8 milliards d’euros réalisés en 2016. LaL Floride à elle seuleseu est une solide pou pourvoyeuse d d’emplois liés à la plaisance puisqu’ellep en dénombred 55 000. Le fait que le Miami Boat Show soit le rendez-vous incont incontournable de la plaisanceplaisa américaine n’est paspa un hasard ; la FlorideFlorid est également le premierprem État américain au niveaunivea des unités immatri immatriculées. C’est a aussi la patrie du
fish fishing à hors-bord (un genre hyper-représenté sur les pontons du salon). Il ne faut pas penser pour autant que ce rendez-vous manque de diversité. Au contraire. L’offre est à la mesure du pays et c’est souvent à cette occasion que sont dévoilées les nouvelles tendances. Cette année, les Américains cherchent encore à innover, quitte à mélanger les genres, à l’image du Sea Ray SLX 400 qui combine plusieurs bateaux en un, ou bien de l’Afina 3950 de Floe Craft qui tente de faire la synthèse d’une vedette sedan, d’un cabin-cruiser et d’un bow-rider. Les chantiers visent toujours plus de polyvalence, même si parfois cette démarche se fait au détriment de l’esthétique. Mais le tout-en-un permet d’être plus attractif, surtout auprès d’une clientèle de primo-accédants qui souhaitent un bateau – pas forcément très grand – mais capable de tout faire : pêche, sports nautiques, balades, petite croisière...
L’innovation ne concerne pas seulement les bateaux, elle touche aussi les périphériques censés faciliter les manoeuvres, la navigation, etc., comme les joysticks (Mercury lançait officiellement son Joystick Piloting destiné aux lignes d’arbres) ou les smartphones et leurs applications qui facilitent la vie du plaisancier. L’économie collaborative va souvent de pair avec l’utilisation de ces appareils et plus largement d’Internet. La plaisance n’est pas épargnée et, comme en France, les loueurs 2.0 (comme Boatsetter, Boatbound ou GetMyBoat) font leur trou face aux agences traditionnelles. Enfin, l’autre tendance de taille concerne le retour des gros bateaux. C’était un des secteurs qui avait le plus souffert de la crise. C’est également celui qui a été le plus lent à rebondir dans la période post-récession. La NMMA voit donc d’un bon oeil le fait qu’en 2016 le marché de la grande croisière ait augmenté de 1 à 3 % et mise sur une croissance qui devrait se poursuivre au même rythme en 2017. Et les Français dans tout ça ? De nombreuses marques tricolores exposaient leurs modèles, à commencer bien sûr par Bénéteau, Jeanneau, Prestige, Monte Carlo Yachts, et leurs acquisitions américaines (Wellcraft, Scarab, Four Winns, etc.), mais aussi Fountaine Pajot ou Zodiac qui présentait en avant-première son Pro 7. ■