Reata 223 F
Le chantier Ranger, jusqu’alors très présent dans le domaine du « bass-boat », lance une gamme de bateaux pontons pour occuper un marché en pleine croissance aux États-Unis.
Largement développés aux États-Unis, leur patrie d’origine, les bateaux pontons séduisent par leur plan de pont tourné vers la convivialité. C’est d’ailleurs un des secteurs qui a le mieux résisté à la crise en 2008. De prime abord, l’esthétique discutable de ces unités atypiques peut dérouter, mais après avoir navigué et surtout vécu à bord il est difficile de ne pas leur trouver de sérieux avantages. Pour ceux qui conçoivent le bateau à moteur davantage comme un espace de vie plutôt qu’un pur moyen de locomotion, le concept est franchement attrayant. Ranger Boats (importé en France par Bass Boat Europe) vient de combler un retard en matière de bateaux pontons. Le chantier américain, qui fêtera l’année prochaine ses 50 ans, lance sept modèles – appe- lés Reata. Deux gammes cohabitent à ce jour, les « C » pour « Cruise Series » et les « F », pour « Fish Series ». La différence entre les deux se situe au niveau du plan de pont, plus particulièrement à l’avant. Dans la version pêche, celle de notre essai, deux sièges baquets
pivotants prennent place à l’avant, tandis que sur la version croisière ce sont deux banquettes qui se font face et qui s’insèrent dans ce premier tiers. Évidemment, le confort n’ est pas un vain mot à bord, comme le prouvent les épaisses selleries dignes d’un salon Pullman.
Des coffres nombreux à bord
Le reste des aménagements est identique sur les deux versions, avec au milieu le poste de pilotage sur tribord et, sur bâbord, une banquette en L avec une table. À l’arrière, deux autres sièges baquets pivotants sont installés face à une console où abondent porte-cannes et porte-gobelets. Ces derniers sont d’ailleurs présents partout à bord, signe que les Américains ne conçoivent pas de taquiner le poisson sans une bière fraîche à proximité… Les coffres sont légion, et sur la version F se trouve également un vivier. Le capot des trois coffres où se situent les porte-cannes est en polyuréthane de haute densité, ce qui permet de découper le poisson, mais aussi de le mesurer grâce à une règle graduée moulée dans le PVC. Côté carène, aux deux tubes latéraux s’ajoute un plus petit flotteur central. Des ailettes à l’avant permettent de rejeter les embruns sur le côté. Si les qualités marines de ce Reata par mer calme sont certaines – il passe très bien les petites vagues –, il faut quand même avouer que son utilisation en pleine mer ne pourra être possible qu’en l’absence de forte houle. ■