L’avenir de la plaisance passera-t-il par l’occasion ?
Traditionnellement, ce numéro de l’année consacre une part importante de ses pages aux bateaux d’occasion. Cela n’a rien d’un hasard : avec une saison de navigation qui s’apprête à battre son plein, la tentation de changer d’unité ou de devenir propriétaire est forte. Pour y parvenir, deux solutions existent : le neuf ou l’occasion. Il faut bien reconnaître qu’en la matière cette dernière présente de nombreux avantages, à commencer par son prix, plus bas à taille égale que celui d’un bateau neuf. Pour autant, acheter d’occasion et trouver la perle rare ne s’improvise pas, raison pour laquelle nous avons recensé la plupart des questions qu’un acheteur se pose : les formalités administratives, les points importants à vérifier, les estimations, la cote de L’Argus du Bateau, sans oublier l’expert maritime. Cet allié de taille évitera de nombreux déboires à l’acheteur, qu’il soit novice ou pas. Car l’occasion représente souvent la porte d’entrée dans le milieu de la plaisance. Les primo-accédants y voient le moyen idéal pour naviguer, parfois même à tout petit prix. Est-ce une explication à la bonne santé de ce secteur ? Le facteur prix y est évidemment pour beaucoup. De là à dire que l’occasion fait office de saint-bernard de la plaisance, il n’y a qu’un pas. Ce secteur a su tirer son épingle du jeu là où le neuf plongeait au creux de la vague après la crise de 2008. Certes, la courbe était proche du zéro certaines années, voire en légère baisse, mais dans des proportions tout à fait raisonnables par rapport aux ventes de bateaux neufs. Revers de la médaille, les professionnels ont parfois du mal à trouver des occasions à l’état impeccable. Il n’y a pas de pénurie en vue, mais peut-être une différence plus marquée entre les bons et les moins bons bateaux, avec à la clef des prix en hausse pour les occasions qui tiennent réellement la route. Mais sans réelle inquiétude à avoir, car le marché, échaudé par le krach de l’occasion survenu en 2007, s’est considérablement assaini, surtout du côté des professionnels qui placent leurs bateaux au bon prix dès leur réception sur leur parc. Et si c’était ça, le secret pour vendre rapidement une occasion ?