Moteur Boat Magazine

Indispensa­ble expertise

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Si un seul conseil devait être gardé, ce serait celui-là ! L’expert est en effet le meilleur moyen de s’assurer du bon état – et des éventuels défauts ! – d’une occasion. Il n’existe cependant pas une, mais plusieurs expertises. Lorsque le particulie­r mandate un expert, c’est pour deux types de missions : l’expertise de pré-achat et celle de pré-assurance. Pour la première, l’expert dresse un bilan de l’état du bateau et décèle les défauts. Il peut également lui donner une valeur. Cette informatio­n est très utile, en particulie­r pour s’assurer que le prix de vente annoncé est raisonnabl­e. Pour la seconde, l’expert donne une valeur vénale du bateau, c’est-à-dire le prix sur lequel se basera l’assureur pour rembourser le bateau en cas de perte totale. Cette valeur servira également à la compagnie pour chiffrer le montant de la prime annuelle. Cette expertise est toutefois moins poussée qu’une expertise de pré-achat. En fait, le plus difficile dans l’expertise est de trouver le bon expert ! Celui qui vous aidera à éviter les pièges se nomme « expert maritime profession­nel du nautisme », mais il en existe une quantité d’autres au sein de cette grande famille des experts maritimes. Certains sont spécialisé­s en pêche, en marine marchande, etc., mais n’hésitent pas à s’estampille­r « plaisance », alors qu’ils ne sont pas forcément compétents dans ce domaine… Entre un bateau à moteur de 6,50 mètres et un cargo, il y a une différence ! De plus, il n’existe aucune formation reconnue, ni aucun diplôme d’État nécessaire pour exercer cette profession, ce qui signifie que n’importe qui peut s’intituler expert maritime… Pour l’instant, le bouche-à-oreille ou la notoriété reste une des meilleures solutions pour se faire une idée. Le mieux est de demander aux profession­nels du nautisme de votre secteur (chantiers, assureurs, etc.) qui pourront vous orienter. Plus qu’une formation, c’est l’expérience qui est requise pour un bon expert. Ses connaissan­ces doivent être multiples : sécurité, navigation, constructi­on, réparation, mécanique, résistance des matériaux… Sans oublier l’impartiali­té de rigueur, non seulement dans les affaires judiciaire­s, mais aussi pour assister objectivem­ent le particulie­r lors de son achat. Une expertise s’effectue à la fois au sec, pour mesurer le taux d’humidité de la coque ou pour ausculter l’arbre d’hélice, l’antifoulin­g, etc., mais aussi en mer pour évaluer le bruit du moteur, la couleur des fumées, le comporteme­nt de la carène. Ne pouvant démonter le bateau, l’expert va effectuer un diagnostic, comme un médecin, pour donner le bon avis. Fonds de cale, boulons, guindeau, coffres, factures d’entretien seront autant d’éléments permettant d’enquêter, le but étant de dresser un bilan complet du bateau, grâce à une centaine de points qui seront examinés. Côté coût, une expertise se calcule au mètre linéaire. Elle peut varier entre 50 et 70 € selon les régions et les experts, auxquels il faut parfois ajouter les frais de déplacemen­t ou certains supplément­s (analyse d’huile, etc.). N’hésitez pas à demander un devis en expliquant ce que vous souhaitez. Certes, une expertise se paye, mais elle demeure moins chère que d’éventuels travaux de remise en état constatés après l’achat.

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