Est-ce raisonnable d’acheter un bateau de plus de 20 ans ?
Si l’achat d’un vieux bateau d’occasion permet souvent de réaliser une bonne affaire, le revers de la médaille se situe au niveau des frais de remise en état. D’où l’intérêt d’être accompagné, plus que jamais, d’un expert maritime.
Dans la grande famille des bateaux d’occasion, on trouve de tout. Des premières mains, des secondes mains et bien d’autres encore… Les unités qui atteignent la vingtaine d’années ne sont pas rares. Il s’agit de bateaux fabriqués dans le milieu des années 1990 qui, sauf cas exceptionnel, auront subi des chocs, présenteront des rayures, des impacts, etc. Et, même si elles ont échappé à tous ces maux, le vieillissement aura fait son oeuvre. Comme le souligne Pascal Marty, expert maritime : « Certes, on réalise généralement une bonne opération commerciale, mais il faut prendre en compte le coût des rénovations. » Un autre élément important, et qui peut vite faire monter la facture, concerne l’absence de pièces de rechange. « Pour remplacer, il faut alors faire réaliser à l’identique. Donc sur mesure. Ce sera forcément plus cher pour le plaisancier ! » prévient l’expert maritime. La demande de devis, avant de finaliser la vente, est indispensable, et l’expertise maritime quasi obligatoire. D’abord pour déceler des vices que l’acheteur ne verra pas, ensuite pour savoir si le prix de vente de l’occasion convoitée est juste ou pas. L’expert pourra également donner une estimation du montant des travaux à entreprendre. Par ailleurs, la plupart des assurances demandent un rapport d’expertise pour les unités de plus de dix ans, sur lequel il peut être stipulé ses recommandations et ses préconisations. Mais certaines compagnies refusent parfois d’assurer de trop vieux bateaux. Ce type d’occasion est financièrement idéal pour ceux qui font leurs premiers pas dans la plaisance, mais la vigilance doit être de mise sur les organes importants ou ceux dont les coûts de réparation sont les plus importants, comme le moteur.