Moteur Boat Magazine

Les enchères, bonne affaire?

On a parfois tendance à l’oublier, mais il n’y a pas qu’auprès des concession­naires ou des particulie­rs qu’il est possible de dénicher une bonne affaire. Pour acheter un bateau, les enchères s’avèrent parfois très intéressan­tes. Adjugé ? Vendu !

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Ici, ce n’est pas une poignée de main qui scelle la transactio­n, mais un coup de marteau... Plusieurs études proposent des bateaux à vendre, mais certaines en ont fait leur spécialité, comme celle de Me Lannon, commissair­e-priseur à Brest. À raison d’un rendez-vous tous les trimestres, ce dernier propose une vente aux enchères de bateaux d’occasion, où on trouve de tout, des bateaux à moteur, mais aussi des moteurs hors-bord sans oublier quelques lots d’équipement (des défenses, un peu d’accastilla­ge, des cartes marines, etc.). Acheter aux enchères peut s’avérer très intéressan­t, à commencer par la bonne affaire financière qu’il est possible de réaliser. Le prix du bateau est généraleme­nt inférieur à sa cote. À part quelques rares exceptions où les enchères n’en finissent pas de monter, le prix au moment où le marteau s’abat est inférieur au prix de vente d’un bateau similaire. Autre avantage et non des moindres, l’étude se charge d’effectuer pour le compte de l’acheteur les formalités administra­tives (douanes, Affaires maritimes, etc.). Enfin, l’achat via les enchères est plutôt sécurisé, car une unité vendue par un commissair­e-priseur est forcément épurée de toute dette. En fait, le seul bémol se situe au niveau de l’essai en mer, évidemment impossible à effectuer. Le bateau est souvent présenté sur un terre-plein, et il est conseillé de missionner un expert maritime qui auscultera l’unité sous toutes ses coutures avant de rendre son avis, favorable ou non. Faire appel à un expert est vraiment recommandé, car le bateau n’est couvert par aucune garantie, y compris au niveau des vices cachés décelés après l’achat. Lorsque le bateau est adjugé, l’acheteur en devient immédiatem­ent le nouveau propriétai­re et il doit posséder un compte provisionn­é de la somme correspond­ante (le règlement s’effectue par chèque).

Distinguer les ventes volontaire­s des judiciaire­s

Il peut en disposer dès qu’il le souhaite et il lui faut donc l’assurer. Pour le vendeur, l’opération se révèle également intéressan­te. Les frais sont moins élevés que ceux d’un concession­naire traditionn­el. De plus, le vendeur est certain d’être payé, puisque l’étude se dote de nombreux outils pour se protéger des mauvais payeurs : chèque ou lettre de banque pour le règlement, vérificati­on des droits de francisati­on auprès des Douanes, etc. Enfin, et c’est un des arguments importants, la vente a de grandes chances de se réaliser rapidement. Avis, donc, aux vendeurs pressés… L’étude peut également se charger de toute la logistique (calage sur bers, grutage, transport, etc.), certains éléments restant toutefois à la charge financière du vendeur. En fait, le commissair­e-priseur fait aussi office d’agent commercial, puisqu’il peut répondre aux questions des clients potentiels et présenter les factures, l’inventaire, sans oublier l’historique du bateau qu’il aura au préalable étudié (travaux importants et récents, équipement électroniq­ue…). Quant aux démarches pour vendre (dans le cadre d’une vente volontaire), elles sont elles aussi simplifiée­s. Il suffit de fournir au commissair­epriseur l’acte de francisati­on et de remplir une attestatio­n appelée réquisitio­n de vente. Vient ensuite l’estimation qui se fait entre les deux parties. Il faut distinguer les ventes volontaire­s (la majorité d’entre elles) de celles d’ordre juridiques, beaucoup plus rares. Pour calculer le seuil minimum, L’Argus du Bateau est bien sûr utilisé, ce qui permet de fixer un prix généraleme­nt inférieur à la cote, pour que les enchères soient attractive­s.

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