Moteur Boat Magazine

Tout savoir sur les réservoirs…

- TEXTE: JEAN- YVES POIRIER. PHOTOS: FRANÇOIS PARIS ET L’ AUTEUR.

Guère plus attirant que celui des eaux noires ( Moteur Boat n° 320), le sujet des réservoirs mérite pourtant toutes les attentions, car les conséquenc­es d’un mauvais choix ou d’un dysfonctio­nnement peuvent être sévères. Quelques conseils pratiques vous éviteront le pire…

Prévus pour contenir tous les fluides du bord (carburant, eaux douces, noires ou grises), les réservoirs devraient en principe être conçus et installés pour pouvoir durer aussi longtemps que le bateau lui-même. La technologi­e peut aider à approcher de cet idéal, mais toutes les solutions techniques ne se valent pas et l’installati­on et la maintenanc­e jouent un rôle essentiel dans la longévité et le bon fonctionne­ment des réserves du bord. Preuve de l’importance de ces équipement­s, les réservoirs de carburant doivent répondre à des normes internatio­nales spécifique­s (EN Iso 21487) qui donnent le cadre technique auquel tous les constructe­urs, amateurs comme profession­nels, doivent adhérer. Il définit, entre autres, les matériaux autorisés, la présence de cloisons antiroulis au-delà de 75 litres, la mise à la masse des réservoirs d’essence, etc. D’autres normes viennent encadrer les réseaux d’eau et leurs dispositif­s d’alimentati­on et de décharge.

Un réservoir a une ou plusieurs entrées et sorties

En théorie, un réservoir devrait comporter des trappes de visite suffisamme­nt grandes pour autoriser un accès total aux surfaces intérieure­s afin de pouvoir les nettoyer, les réparer ou les modifier. Quel que soit son contenu, un réservoir comporte toujours une ou plusieurs entrées, une ou plusieurs sorties et un évent servant à équilibrer la pression interne et celle de l’air ambiant. Les réservoirs de gasoil sont

en outre dotés d’un retour des excédents de carburant non brûlés qui peuvent atteindre une températur­e assez élevée. La plomberie doit aboutir entièremen­t sur le dessus de manière à faciliter la maintenanc­e et éliminer tout risque de fuite accidentel­le au droit d’un raccord ou d’un nable. Les embouts démontable­s sont nettement préférable­s aux pièces soudées ou moulées, sensibles à la rupture et difficilem­ent réparables ou remplaçabl­es. Des raccords rapportés offrent davantage de souplesse lors de l’installati­on ou de la modificati­on du réseau, d’un réservoir à eaux noires par exemple. Ils permettent aussi d’adapter plus facilement le diamètre de la tuyauterie à ses besoins. Dans le monde réel, la situation est un peu plus complexe, avec des accès limités voire nuls aux parois ou aux raccords ou des sorties soudées ou moulées dans la masse impossible­s à déplacer. En cas de problème, la seule solution consiste à tout remplacer (ce qui n’est pas toujours possible, la mise en place des réservoirs se faisant souvent avant celle du pont). ■

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Une cloison antiroulis est obligatoir­e pour les volumes supérieurs à 75 litres afin de limiter les effets de carène liquide du contenu.
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Ce réservoir industriel a été spécialeme­nt conçu pour supporter des accessoire­s moteur, filtre à gasoil et vanne d’alimentati­on.
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Entièremen­t encastré sous le plancher de la timonerie, ce réservoir à carburant en alliage léger ne dispose pour sa maintenanc­e que d’une minuscule trappe de visite...

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