HEYDAY WT-1 Un sacré outsider
Compact, abordable, connecté et pour le moins audacieux, le Heyday WT-1 bouscule les codes des bateaux dédiés à la pratique des sports nautiques en général, et du wakesurf en particulier.
Ces dix dernières années, les bateaux de wakeboard ont considérablement grossi et ont perdu leur agilité. Ce constat dressé par le jeune chantier Heyday – racheté à l’été 2016 par le géant Bayliner – l’a poussé à innover avec l’objectif de produire un petit bateau, générant une grosse vague de sillage, pour un prix défiant toute concurrence. Ainsi est né le Wake Tractor One (ou WT-1). Ce modèle au dessin franchement singulier et taillé pour les férus de glisse mesure un peu moins de 6 mètres de long et affiche seulement 2,44 mètres de large ; des dimensions modestes qui l’autorisent néanmoins à embarquer neuf personnes et qui le rendent facile à stocker dans un garage et à transporter. Un de ses arguments l es plus convaincants est assurément son tarif d’environ 55 000 € avec sa motorisation PCM de 350 chevaux et sa remorque. Ce qui représente 15 à 20 % d’économie par rapport à la concurrence premier prix (Axis A20, MasterCraft NXT 20, Moomba Helix). Ce tarif s’entend « prêt à l’usage », puisqu’il comprend la tour, les ballasts, le régulateur de vitesse et même la barre de son. Et il pourrait encore baisser, sachant que les modèles Heyday destinés au marché européen seront très prochainement produits en Pologne, sur les chaînes du site Bayliner.
Une unité modulable à souhait
Outre sac arène spécialement conçue pour la pratique du wakeboard et du wakesurf, le WT-1 se distingue par son agencement original qui s’articule autour d’une console centrale, ceinte par quatre sofas aisément modulables en assises grâce à leur dossier amovible. Une seule et profonde soute sur l’avant se charge d’engloutir l’ensemble des affaires de bord. Si cela ne suffit pas, un second coffre situé devant la cale moteur est proposé en option. Un autre équipement en sus–qui plaira à la nouvelle génération –, est l’ instrumentation connecté e qui concentre sur une tablette amovible l’ensemble des données moteur et électroniques, en bluetooth, via une application dédiée. Place à l’action ! Les ballasts remplis (au bout de 5 minutes tout de même), manette en coin en laissant le régulateur gérer l’accélération et la vitesse choisie, ce modeste bateau délivre une vague de sillage étonnamment massive et unanimement applaudie par notre panel de surfeurs. Le WT-1 ne manque à l’évidence pas de tonus avec son V 8 de 5.7 let 350 chevaux. Il est même un peu trop fougueux à notre goût, conférant à notre WT-1 une stabilité parfois précaire dans les hauts régimes. Un flap central permet, a minima, de limiter le tangage dans le gros clapot. L’absence d’indicateurs de position pour ce flap et de remplissage pour les ballasts est également regrettable. La grosse poignée et le positionnement libre de l’inverseur ne sont pas idéals, non plus, pour doser précisément l’accélération et la mise en tension de la corde du surfeur. Ces derniers reproches pourraient être bientôt corrigés sur la version SC du WT-1, récemment annoncée et qui comportera un poste de pilotage décalé à tribord.