Radar et multifonctions en couple
À moins de partir de zéro, le choix d’un nouveau radar se fera sur la base du multifonction dont le bateau est déjà équipé car, à l’image des sondeurs Chirp, l’accès aux fonctionnalités des radars numériques est lié à celle du multifonction auquel il est relié et en particulier sa partie logicielle. Pour d’évidentes raisons commerciales, les fabricants préfèrent associer deux appareils de la même marque plutôt que d’encourager le développement de réseaux hétérogènes, incluant des équipements concurrents. La raison de ce verrouillage est aussi technique, l’homogénéité du réseau apportant à l’utilisateur la garantie d’un bon fonctionnement et d’une certaine pérennité de ses investissements. La portée théorique du radar, dépendante du programme de navigation, est un autre critère important. En termes d’analyse radar, un adepte de la croisière côtière, préoccupé par les objets situés à proximité, n’aura pas les mêmes exigences qu’un passionné de pêche au large qui veut repérer des oiseaux à grande distance... Les portées théoriques indiquées par les fabricants vont de 24 à 70 milles ou plus, pour un investissement, radar seul, de 1 700 à 9 500 € environ. Les modèles les moins puissants sont équipés d’antennes radômes, compactes et assez légères (de 6 à 7 kg environ), les plus puissants recourant à des antennes poutre. Dotées d’un élément tournant de grande longueur, entre 1 et 2 mètres, elles présentent un encombrement nettement supérieur et un poids nettement plus élevé (jusqu’à 25 kg). Comme pour son équivalent analogique, l’antenne numérique doit être placée le plus haut possible (la portée est de type optique, à l’image de la VHF) et avec une vue sur l’horizon dégagée sur 360°. Il faudra éviter autant que possible la présence de tout obstacle, manches à air, projecteur, corne de brume, etc., susceptibles de créer des zones d’ombre et des échos parasites. Dans le sens transversal, le plan de rotation de l’antenne doit être parallèle à la surface de l’eau. Le cabré de la coque au déjaugeage doit être compensé par une cale sous l’embase de l’aérien, faute de quoi le faisceau (d’une hauteur moyenne de 20° environ) serait orienté trop haut vers le ciel. L’antenne est généralement reliée par un câble à haut débit au multifonction, à l’exception notable du Quantum de Raymarine qui propose une liaison wifi sans fil, contribuant à simplifier notablement l’installation. Quel que soit le réseau utilisé, il faudra veiller à mettre à jour le logiciel du multifonction, car de nouvelles fonctionnalités apparaissent aussi au fil des versions et elles permettent (en principe) de corriger d’éventuels dysfonctionnements. Une pratique bien connue dans le secteur de l’informatique mobile, smartphones et tablettes...