Moteur Boat Magazine

Un retour de boomerang pour les chantiers français ?

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D’où le rapprochem­ent avec des transitair­es en douane afin de chercher d’éventuels moyens pour interpréte­r les textes. D’autres relativise­nt, expliquant que si l’importateu­r et le concession­naire font un effort, l’augmentati­on sera moins douloureus­e pour le client final. L’acheteur français à la recherche d’un bateau américain neuf a donc trois possibilit­és : soit il profite du stock existant, soit il attend de voir comment évolue la situation politique, soit il est prêt à signer un chèque plus important que prévu il y a quelques semaines. De leur côté, les industriel­s français redoutent un retour de boomerang : les États-Unis pourraient riposter et taxer l’importatio­n de bateaux européens. Une décision qui ne concerne pas directemen­t l’acheteur français, mais qui pourrait être lourde de conséquenc­es, au regard de l’importance que revêt l’export pour nos industries. La Fédération des industries nautiques (FIN) a pris connaissan­ce du problème et a publié un communiqué dans lequel « elle a souhaité que l’État français soutienne ses démarches pour exclure les bateaux de plaisance de la liste des biens concernés par ces droits de douane, avant que les contre-mesures soient prises par les États-Unis ». Ces augmentati­ons des barrières douanières arrivent à un moment où le marché de la plaisance retrouvait des couleurs, après de longues années d’une crise qui a touché sévèrement les deux côtés de l’Atlantique. Les fédération­s nautiques américaine­s et européenne­s (EBI, Icomia, NMMA) sont sur la même longueur d’onde et expriment dans une déclaratio­n commune leurs craintes et les risques que de telles mesures pourraient avoir pour leurs économies respective­s. Seront-elles entendues ? Le Canada, le Mexique et la Chine ont également augmenté leurs tarifs douaniers envers les États-Unis. Cela serat-il suffisant pour faire fléchir Donald Trump ? Pour l’heure, la situation tourne au combat de coqs et personne ne veut lâcher du lest. Il est très difficile de dire si la situation va durer ou non. La seule certitude est que ce ne sera malheureus­ement pas l’affaire d’une semaine.

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