Moteur Boat Magazine

Prua al Vento Huracan 6.0 et Jaguar 6.0

- TEXTE ET PHOTOS: FRANÇOIS PARIS.

Ce chantier italien qui a vu le jour il y a plus de quarante ans se lance dans la plaisance, avec deux unités, le Huracan 6.0 et le Jaguar 6.0, conçus sur la même carène, mais dotés d’un plan de pont différent.

Né en région calabraise voilà une quarantain­e d’ années, le chantier familial Prua alVento( littéralem­ent« la proue dans le vent ») s’est longtemps cantonné à la constructi­on navale, mais en visant les marchés profession­nels (unités de pêche, de servitude, etc.). Depuis trois ans, sans pour autant délaisser ce secteur, Prua al Vento a décidé de se diversifie­r vers la plaisance, en lançant une gamme de semi-rigides( trois modèles dont la longueur court de 5,90 à 7,80 mètres), et une de coques dures. Il s’ agit principale­ment d’ open sou des un decks, en attendant la sortie de timoniers pour 2019 ou 2020.

Un plan de pont différent

Le Jaguar et le Huracan présentent la particular­ité d’être les seuls modèles de la gamme (avec le 5,70) à offrir un plan de pont différent pour une même carène. Ils se caractéris­ent en particulie­r par une partie avant très pointue, dont la forme générale va un peu à l’encontre de ce qui se fait actuelleme­nt en matière de design. La plupart des chantiers adoptent en effet des formes presque carrées à l’avant, pour gagner de l’espace sur les bains de soleil et du volume dans les cabines. Pour autant, le style de ces deux Prua al Vento est loin d’être démodé et l’ensemble est flatteur et même attirant pour le regard. Leurs lignes fines et tendues sont homogènes, avec un V très marqué à l’étrave qui laisse présager un excellent passage par mer de face. Les plans de pont sont de facture très classique, avec, pour le Jaguar 6.0 (l’open), une console centrale autour de laquelle il est possible de circuler, sauf lorsque la rallonge du bain de soleil est installée. Ce dernier couvre une grande et profonde soute qui pourra engloutir toute la sellerie du bord. Un vérin à cet endroit aurait été judicieux pour ma i n t e n i r le capot en position haute. Les autres rangements se situent au niveau du leaning-post, qui pourra recevoir les défenses et autres bouts, et comptent aussi la soute arrière qui accueille le réservoir et les filtres à carburant. L’accès à la mer s’effectue par bâbord. L’échelle de bain et la main courante attenante sont particuliè­rement bien dimensionn­ées. De grands équipets sont présents à l’intérieur des francs-bords, mais les fargues auraient mérité d’être plus hautes pour éviter que le matériel bouge en navigation. Quelquesun­es auraient également été les bienvenues au niveau de la console du Jaguar, à l’instar de celle du Huracan. Exception faite de la partie située à l’avant de la console, l’aménagemen­t du Huracan 6.0 est similaire. Des sièges baquets prennent place dans le cockpit, mais il est possible – et plus pratique selon nous – d’opter pour un leaning-post, surtout pour des raisons de gain de place et de confort en navigation. L’accès à la cabine s’effectue par une porte en Plexiglas fumé à bâbord. Une couchette double s’insère dans la pointe ; elle n’occupe pas la totalité de l’abri, ce qui permet de loger à proximité de la descente des sacs ou des vivres pour ceux qui se destinent à la petite croisière côtière. Car c’est un des atouts de cette unité par rapport l’open, son programme de navigation le rend un peu plus polyvalent. Trois marches permettent d’accéder au bain de soleil. Dans la pointe, la baille à mouillage prend place contre le davier, mais l’ouverture du capot est gênée par la sellerie du bain de soleil. Un espace est prévu pour la poupée du guindeau électrique, réduisant l’accès à la baille à

proprement parler. Qu’il s’agisse du Jaguar ou du Huracan, tous les coussins du bord s’accrochent avec des pressions. Le chantier étudie la possibilit­é d’ajouter des systèmes plus simples qui se fixent avec des quarts de tour. En navigation, les deux bateaux montrent des comporteme­nts similaires, qu’ils soient motorisés avec un 135 chevaux ou un 150 chevaux, des Honda dans les deux cas. Le V marqué (41° à l’étrave) défléchit bien les vagues de face et l’équipage reste au sec. Mais, ce qui étonne le plus, est l’accroche en virage, où aucun des deux ne décroche, même en serrant la courbe à 5 000 tr/mn. Avec l e Honda de 135 chevaux, le Jaguar 6.0 atteint 41,8 noeuds en pointe. Quant au Huracan 6.0, sa vitesse maximale est de 40 noeuds, à 6 100 tr/mn.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France