Les ports de plaisance passent au collaboratif
Fini le port de plaisance dont le principal métier consistait à gérer les emplacements. Pour aller plus loin, l’Association des ports de plaisance de Bretagne vient de publier une étude sur la plaisance collaborative, qui met en exergue la profonde évolution des modes de consommation. Les plaisanciers ne sont plus tous attachés à la possession d’un bateau ; nombre d’entre eux sont adeptes du partage, d’où la création à Lorient d’un nouveau service nommé « Breizh Boat Club » qui fonctionne sous la forme d’un abonnement annuel permettant d’utiliser l’un des cinq bateaux. Le mode coopératif est aussi l’obsession de SailEazy. Cette start-up a lancé à Marseille un concept de location de voiliers en libre-service. Elle propose à ses abonnés (une centaine aujourd’hui) de réserver sur smartphone jusqu’à une heure avant de larguer les amarres. « Il ne s’agit pas seulement d’une alternative à la propriété, explique le fondateur de SailEazy, Grégoire Guignon. Notre modèle de partage rend aussi service aux gestionnaires de port en faisant tourner entre dix et quinze personnes sur le même navire, alors qu’il n’y a aujourd’hui que 250 000 places dans les ports pour deux millions de plaisanciers actifs. » Quant à Ocean Serenity, elle propose de passer une nuit à quai. Les cabines sont préparées en amont par les services de conciergerie qui commencent à se développer, comme à La Grande-Motte, Deauville ou Cannes.