Quelle allure!
Le remplaçant du 8.5 CC ne manque pas de prestance avec sa coque bleue et son T-top. Sous des allures de « fishing américain », cet open n’en demeure pas moins un bateau familial très bien pensé pour la sortie à la journée, voire pour la mini-croisière.
Faute d’avoir pu en prendre la barre, nous avons préféré attendre avant de publier l’essai complet du Cap Camarat 9.0 CC, qui fera ses débuts au prochain Salon de Cannes, nous contentant de le présenter rapidement dans notre numéro 342, dédié aux nouveautés françaises. Depuis, nous avons eu l’occasion de nous mettre aux commandes de cette splendide unité au look de « sport fishing » américain, si bien que nous pouvons désormais apporter plus de précisions. D’autant que les tarifs sont enfin sortis !
Une magnifique carène
Lors de sa première présentation à la presse, le bateau était propulsé par deux Yamaha de 250 chevaux chacun et le run que nous avions fait en baie de Cannes en tant que passager nous avait déjà permis d’apprécier les qualités marines de cette coque signée Michaël Peters. Les vitesses atteintes étaient de 43,6 no eudsenp ointe. Notre second essai a eu lieu sur un lac italien lors du lancement européen des nouveaux MercuryV 6. Le 9.0 CC était équipé de deux V6 Mercury de 225 chevaux chacun avec lesquels il a atteint 44 noeuds en vitesse maximale. Les tableaux publiés dans les pages suivantes permettent de comparer les performances du bateau avec ces deux motorisations, mais, avant d’en tirer des conclusions, il convient de garder à l’esprit que les deux tests ne se sont pas déroulés dans les mêmes conditions – l’un en eau douce, l’autre en mer –, ni avec le même chargement. Au-delà des performances, ces essais nous ont néanmoins confirmé le bon équilibre du bateau, son comportement sain et confortable dans les retombées, ainsi que l’accroche stupéfiante en courbe. La gîte est raisonnable en virage et le 9.0 CC se montre très agréable à piloter. Il est vif, énergique, et le pilote se régale d’autant plus que le volant réglable assure une bonne position de conduite. À ces qualités marines s’ajoute une silhouette sportive rehaussée par une décoration de coque originale avec un numéro 9 intégré dans un cercle et deux bandes blanches sur le toit du T-top. Ce dernier accueille sur sa partie supérieure arrière des portecannes qui complètent ceux installés sur les plats-bords. Des râteliers et des filets de rangement (optionnels) occupent les hiloires.
Côté aménagements, ce nouveau Cap Camarat fourmille d’astuces. Son cockpit est le même que celui de la version WA avec un carré de cockpit constitué de deux banquettes latérales rabattables et d’une grande table montée sur deux pieds hydrauliques permettant de l’abaisser facilement pour transformer le tout en un bain de soleil de 1,67 sur 1,28 mètre. Adossé à la triple assise pilote, un bloc-cuisine comprenant un réchaud, un évier et des rangements fait face au carré.
Deux beaux carrés convertibles
Un réfrigérateur est installé sous le siège copilote de gauche. Le pilote se place au centre, et les deux passagers postés de part et d’autre seront mieux debout, en appui contre les sièges, car il manque un repose-pied pour que la position assise soit réellement confortable. Lorsque les banquettes latérales sont dépliées, le cockpit très encombré rend la circulation plus compliquée ; en leur absence, il est aisé de se déplacer, le bateau étant assez profond et les passavants de bonnes dimensions, celui de bâbord affichant dix centimètres de plus que celui de tribord. C’est à l’avant que le 9.0 CC montre toute son originalité. Une banquette en U avec dossier équipe la pointe et une méridienne est placée dans le prolongement de la console. Une petite table, ou une structure très légère en aluminium pour transformer cet espace en un immense bain de soleil de 2,31 sur 2,31 mètres, peut
s’installer au centre. Grâce à la méridienne qui se soulève, il est possible d’accéder à la cabine dissimulée dans la console et de ranger en un clin d’oeil les coussins du bain de soleil, ou de l’aérer. Sur l’avant, elle comprend une couchette double de belles dimensions (1,95 m de long pour 1,56 m de large) à laquelle s’ajoute un cabinet de toilette fermé avec des WC marins et un lavabo dont le robinet sert également de pommeau de douche. Sa hauteur sous barrots est de 1,85 mètre à l’endroit le plus haut, au niveau de la descente, et de 75 centimètres au-dessus du couchage. Autant dire que de tels aménagements sur un open sont assez rares et permettent d’envisager la petite croisière ou de rester au mouillage pour quelques nuits.