Des atouts exclusifs
Conserver l’esprit et le style du 290 SH, dans une taille moindre et pour un budget plus abordable, c’est chose faite avec le Next 240 SH, qui vient étoffer la gamme de sun decks sportifs et contemporains signée Ranieri.
Dévoilé l ors du salon nautique parisien en décembre 2017, le troisième modèle de la série Next renforce l’entrée de gamme du constructeur italien sur le segment du sun deck méditerranéen. Avec ses 7,80 mètres de longueur hors tout – et moins de 7 mètres de l ongueur de coque pour esquiver les droits de francisation – ce Ranieri Next 240 SH entend titiller les Quicksilver 755 Sundeck et autres Jeanneau Cap Camarat 7.5 WA qui font figure de cadors sur le créneau. Pour cela, il met en avant sa ligne séduisante et caractérisée par un dessin de console moderne, franchement réussi. La modularité du cockpit est indéniablement un autre point fort, à l’image de la banquette arrière qui intègre une planche basculante et permet d’installer simplement un bain de soleil. Cette astuce évite d’avoir à manipuler une extension souvent lourde et encombrante.
Un cockpit aux multiples facettes
Les deux sièges du poste de pilotage pivotent à 180 degrés, et une table amovible prend place au centre du cockpit pour convertir l’espace en carré. Ce dernier peut être complété par deux assises latérales optionnelles, escamotables dans les pavois, et voir sa capacité d’accueil portée à sept convives. L’accès à la baignade est facilité par un couloir dégagé vers la plateforme, à bâbord ; un passage antidérapant, bordant le tableau arrière et sécurisé par une main courante, permet de circuler entre les deux plages de bain. Même sérénité lorsqu’il s’agit de rallier le généreux solarium à l’avant. Le haut balcon qui ceinture le rouf offre une bonne prise pour se déplacer sans risque. Bien que préjudiciable à l’esthétique, la delphinière à la pointe s’avère pratique pour vérifier le mouillage, voire pour débarquer. La console massive est précédée par deux fauteuils baquets de belle facture. Mieux vaut privilégier la position de conduite en appui, grâce à l’assise relevable du siège, qui offre une meilleure visibilité sur l’avant. Il est aussi possible de choisir en option une configuration avec leaning-post. Les commandes à bonne distance, la lisibilité de l’instrumentation et la petite découpe sur le côté du pare-brise, afin de se tenir à la main courante, sont des aspects appréciables. On salue également le soin apporté aux fini-
tions, à l’image de la qualité de la sellerie et des reliures en cuir s a v a mmen t d i s t i l l é e s . D a n s le même registre, l’anneau qui permet de solidariser le plateau et le pied de la table lorsque cette dernière est rangée se montre astucieux. Ce Ranieri Next 240 SH autorise la petite croisière grâce à sa cabine. L’habitacle manque un peu de luminosité et ne dispose pas d’un cabinet de toilette indépendant, en comparaison avec le 290 SH, mais il offre jusqu’à trois couchages, un atout rare sur un bateau de cette taille ! Ceux-ci sont répartis entre le couchage double principal, en V, et celui assez modeste dissimulé sous la descente. Enfin, un emplacement à tribord est prévu pour recevoir des WC optionnels, chimiques ou marins.
Une carène à step performante
Du côté des oeuvres vives, la carène de Ranieri adopte un step central destiné à faciliter le déjaugeage et accroître les performances. Elle accepte jusqu’à 300 chevaux en puissance maximale, en monomoteur ou bimoteur hors-bord. Équipée lors de notre essai avec un Evinrude E-Tec G2 300, elle plane en seulement 4,5 secondes et franchit 20 noeuds en 6 secondes. Le rendement optimal est obtenu en croisière autour de 24 noeuds et la vitesse de pointe dépasse 44 noeuds en faisant bon usage du trim. Le couple et les performances de l’E-Tec raviront les amateurs de balades sportives ; mais le niveau sonore du deux temps Evinrude, aussi high-tech soit-il, reste encore trop important à notre goût. Le comportement de l’unité est très satisfaisant. Le croisement des vagues de sillage s’effectue en douc e u r, la gîte reste modérée en virage et la maniabilité générale est bonne. La position élevée du poste de pilotage offre, en plus, une agréable impression de dominer la mer, un peu comme au volant d’un SUV surplombant le trafic routier. Proposé à partir 64 900 € avec l’E-Tec de 300 chevaux, ce Ranieri affiche un tarif à première vue compétitif. L’équipement de série apparaît toutefois un peu léger et il sera vraisemblablement utile de parcourir le catalogue d’options, bien garni, pour agrémenter l’unité. Cette politique permet, certes, au propriétaire de configurer au mieux son bateau en fonction du programme de navigation, mais le surcoût inhérent peut ici s’avérer important.