Ranieri Cayman 18 Sport
Petit dernier dans la famille des semi-rigides Ranieri, le Cayman 18 Sport met en avant de belles prestations et satisfera déjà, malgré sa taille modeste, nombre de programmes nautiques. « Une entrée de gamme haut de gamme », en somme.
Lancée il y a près de cinq ans, la gammeCaym an recensera en 2018 quelque douze modèles au catalogue. Le pari audacieux du chantier italien–jusqu’ alors spécialisé exclusivement dans la production de coques rigides – porte aujourd’hui ses fruits, avec « près de 40 % du chiffre d’affaires réalisé par la vente des semi-rigides », nous confie-t-on chez Ranieri. Long de 5,40 mètres, le Cayman 18 Sport se positionne en entrée de gamme. Outre l’exonération des droits de francisation dont il bénéficie, il est également plus facilement transportable et environ 1 000 € moins cher que son aîné de 19 pieds (5,80 m). Le plan de pont reste classique pour une unité de ce gabarit. La console centrale est précédée par une banquette biplace et un grand solarium occupe la moitié avant. Bonne nouvelle, Ranieri a pris soin de peaufiner les détails et éviter, ainsi, certains écueils habituels.
Bien pensé, avec une finition propre
Le passage dégagé à bâbord qui mène à la plage de bain, la commande de gaz encastrée dans le moule de la console pour limiter son débord, les découpes dans les montants latéraux du pare-brise pour se tenir, en sont les parfaits exemples. La qualité de finition est tout aussi réjouissante, à l’image de l’accastillage de belle facture, des coffres contre-moulés et étanches, pourvus d’un vérin, ou encore du revêtement antidérapant efficace. Quelques bémols, toutefois, concernent le siège à l’avant de la console, qui aurait mérité d’être un peu plus profond et moins ferme. L’ergonomie du poste de pilotage est également perfectible : en position debout, les commandes sont un peu basses ; assis, le dossier de la banquette est trop éloigné pour en profiter si l’on tient le volant. Ce dossier bascule complètement sur l’arrière pour se transformer, au mouillage, en un second bain de soleil. Une arche équipée d’un bimini facilement déployable est par ailleurs disponible en option pour ombrager la moitié arrière du bateau. Le Cayman 18 Sport accepte jusqu’à 115 chevaux de puissance, en hors-bord. Testé avec un Honda BF 100, le semi-rigide de notre essai – ici équipé de l’arceau – accuse un fort cabrage au démarrage si les passagers se concentrent sur l’assise à l’arrière. Le phénomène devrait être estompé, au
moins en partie, en répartissant mieux la charge à bord. Le déjaugeage chronométré à 6 secondes devrait également être plus rapide. Si la vitesse de pointe dépasse 35 noeuds avec le hors-bord Honda de 100 chevaux, c’est entre 18 et 22 noeuds que la navigation est la plus agréable. Le bateau est alors bien équilibré et les passagers ne sont pas secoués, même en étant assis sur les boudins. La carène au V marqué et à la proue élevée tranche les vagues de sillage sans sourciller, en défléchissant efficacement les embruns.
De belles qualités marines
Le comportement se révèle sain, sécurisant, et il faut un réglage « de compétition » du trim dans les hauts régimes, pour prendre le bateau à défaut et entrevoir un début de tangage. On reprochera l’absence de clapet antiretour au niveau de la direction, ce qui pénalise la maniabilité du semi-rigide, et un son du moteur un peu trop présent à notre goût, en raison de la proximité immédiate entre le hors-bord et la principale banquette.
EN CONCLUSION
Côté finances, le Ranieri Cayman 18 Sport est affiché à moins de 30 000 € avec le Honda BF 100. De multiples options sont proposées au catalogue, comme l’arceau bimini, la direction hydraulique, la douchette et bien sûr le mouillage, pèseront sur la facture finale, mais permettront d’agrémenter l’équipement de ce séduisant semi-rigide.