Jeanneau Cap Camarat 6.5 CC
Après avoir lancé une gamme Cap Camarat de 1010 mètresmètres et de 9 mètres, Jeanneau s’attaque au coeur du marché, en sortant pour 2019 un nouveau 6.5 CC, baptisé Série 3. Outre une nouvelle carène, ce bateau réunit également les points forts de ses aîné
Depuis son lancement dans le milieu des années 1990, le modèle Cap Camarat de 6 mètres est une référence et participe à la notoriété de cette gamme de la marque Jeanneau. Au même titre que la Golf de Volkswagen ou la Clio de Renault, cet open passe à travers le temps, en subissant toutefois des modifi- cations afin de rester au goût du jour et de conserver sa place de modèle phare de la gamme. Situé en plein coeur du marché, il représente l’unité idéale pour les sorties à la journée en famille a vec ses dimensions raisonnables, mais suffisantes pour offrir un minimum de confort à bord, et sa motorisation de 150 chevaux en puissance conseillée. Ces caractéristiques
lui permettent également de rester dans une fourchette de prix abordable, moins de 25 000 € pour la coque seule, et sous la barre des 40 000 € avec un moteur de 150 chevaux à commande électrique en version Style. La sortie de ce nouveau Cap Camarat de 6 mètres est donc un événement important pour le chantier vendéen, qui se doit de présenter une nouvelle unité dotée de véritables innovations tout en conservant l’identité du modèle initial. Le 6.5 CC Série 3 reprend donc le concept de la coque open avec une console centrale de pilotage autour de laquelle il est possible de circuler grâce à un pont de plain-pied de l’avant à l’arrière. Comme pour son prédécesseur, le 6.5 CC Série 2, le design a été confié au cabinet Sarrazin Design, mais il s’inspire davantage de celui du Cap Camarat de 7 mètres avec des lignes plus tendues, tant au niveau de la silhouette que des formes de la console.
Les atouts de ses aînés…
En fait, ce nouveau Cap Camarat se présente comme « un petit 7 mètres » qui reprend à son compte beaucoup des points forts de ses aînés. Il peut ainsi, et c’est une première pour une unité de cette taille, être équipé en option d’un T-top. Il profite également d’un carré de cockpit en L ou en U (en option également) à la place de la banquette installée sur toute la largeur de l’ancien modèle. De même, il peut recevoir des plateformes de bain arrière de 60 centimètres de long installées dans la prolongation de celles intégrées à la coque et qui accentuent le côté sportif de sa ligne tout en agrandissant le volume du cockpit. Une autre grande nouveauté est l’accès à la cabine, qui se fait de deux façons, soit par une porte située à gauche du poste de pilotage dans la console, soit, comme sur le CC 9.0 CC, en soulevant l’assise intégrée sur l’avant de la console. Enfin, ce nouveau modèle arbore une toute nouvelle carène signée, comme ses aînés, de… Michael Peters ! Tout en restant dans les mêmes dimensions que les précédentes, elle gagne quelques centimètres en longueur et en largeur et a été pensée pour recevoir 200 chevaux en puissance maximale. Le 150 chevaux Yamaha avec lequel nous l’avons essayé est très bien adapté avec trois personnes à bord. Plus tulipée que l’ancienne, la carène défléchit parfaitement et
aucune personne à bord n’a été mouillée malgré la mer un peu agitée que nous avons rencontrée le jour de nos essais devant PortBourgenay. Le bateau déjauge autour des 3 500 tr/mn, et met un peu moins de 9 secondes pour atteindre 20 noeuds. Nous l’avons testé avec trois personnes à bord et le T-top qui peut avoir un impact sur les performances. En vitesse de pointe, le bateau atteint 33,5 noeuds pour une consommation de 57 litres ; à 20 noeuds, elle est d’environ 23 litres. Mer de face, les retombées se font la plupart du temps en douceur, mais il ne faut pas oublier que la coque ne mesure que 6,11 mètres de long. Ré actif, maniable et très sain, le bateau est agréable à piloter et peut se montrer à la fois sportif et familial, selon l’équipage à bord.
Un carré dans le cockpit
Le cockpit est très protecteur avec ses 70 centimètres de hauteur de franc-bord et il s’en dégage un sentiment de sécurité. Équipé en standard d’une banquette centrale adossée au tableau arrière, il peut recevoir en option une banquette latérale escamotable sur chaque bord, offrant ainsi une configuration en L ou en U. Les deux sièges placés derrière le poste de pilotage pivotent vers l’arrière et l’ajout d’une petite table optionnelle permet d’obtenir un agréable carré pour huit personnes – capacité d’accueil du bateau en catégorie C, soit une de plus que sur l’ancien 6.5 CC. Le T-top en aluminium, une option facturée 4 426 €, nous a semblé de bonne facture et bien solide. Il abrite le poste de barre fonctionnel avec son tableau de bord spacieux et bien lisible, son vide-poche placé sous le volant et
son repose-pied intégré. La position de conduite debout comme assise est confortable grâce au siège réglable en hauteur et latéralement et à l’assise relevable. À gauche du poste de pilotage, une porte coulissante s’ouvre sur une cabine contre-moulée, pouvant accueillir des WC chimiques en option et offrant surtout une grande capacité de rangement, en particulier pour la sellerie et le support de bain de soleil avant. La pointe du bateau accueille en effet un deuxième carré rapidement transformable en un bain de soleil de 1,77 mètre sur 2,08 mètres. Les passavants de 33 centimètres facilitent et sécurisent les déplacements vers cette partie du bateau de plain-pied avec le cockpit.
EN CONCLUSION
Incontestablement, ce nouveau Cap Camarat de 6 mètres est une réussite. Il affiche une ligne moderne et dynamique et reprend les mêmes équipements que ses aînés. Il parvient encore mieux que ses prédécesseurs (voir encadré ci-contre) à combiner silhouette sportive et programme familial, le tout pour un prix très concurrentiel. Avec ce modèle, Cap Camarat ne devrait pas avoir de mal à conserver sa place de leader sur le marché de l’open de 6 à 7 mètres…