Moteur Boat Magazine

Jeanneau Cap Camarat 6.5 CC

Après avoir lancé une gamme Cap Camarat de 1010 mètresmètr­es et de 9 mètres, Jeanneau s’attaque au coeur du marché, en sortant pour 2019 un nouveau 6.5 CC, baptisé Série 3. Outre une nouvelle carène, ce bateau réunit également les points forts de ses aîné

- TEXTE: STÉPHANIE DE L OU ST A L. PHOTOS: BORIS RÉ J OU.

Depuis son lancement dans le milieu des années 1990, le modèle Cap Camarat de 6 mètres est une référence et participe à la notoriété de cette gamme de la marque Jeanneau. Au même titre que la Golf de Volkswagen ou la Clio de Renault, cet open passe à travers le temps, en subissant toutefois des modifi- cations afin de rester au goût du jour et de conserver sa place de modèle phare de la gamme. Situé en plein coeur du marché, il représente l’unité idéale pour les sorties à la journée en famille a vec ses dimensions raisonnabl­es, mais suffisante­s pour offrir un minimum de confort à bord, et sa motorisati­on de 150 chevaux en puissance conseillée. Ces caractéris­tiques

lui permettent également de rester dans une fourchette de prix abordable, moins de 25 000 € pour la coque seule, et sous la barre des 40 000 € avec un moteur de 150 chevaux à commande électrique en version Style. La sortie de ce nouveau Cap Camarat de 6 mètres est donc un événement important pour le chantier vendéen, qui se doit de présenter une nouvelle unité dotée de véritables innovation­s tout en conservant l’identité du modèle initial. Le 6.5 CC Série 3 reprend donc le concept de la coque open avec une console centrale de pilotage autour de laquelle il est possible de circuler grâce à un pont de plain-pied de l’avant à l’arrière. Comme pour son prédécesse­ur, le 6.5 CC Série 2, le design a été confié au cabinet Sarrazin Design, mais il s’inspire davantage de celui du Cap Camarat de 7 mètres avec des lignes plus tendues, tant au niveau de la silhouette que des formes de la console.

Les atouts de ses aînés…

En fait, ce nouveau Cap Camarat se présente comme « un petit 7 mètres » qui reprend à son compte beaucoup des points forts de ses aînés. Il peut ainsi, et c’est une première pour une unité de cette taille, être équipé en option d’un T-top. Il profite également d’un carré de cockpit en L ou en U (en option également) à la place de la banquette installée sur toute la largeur de l’ancien modèle. De même, il peut recevoir des plateforme­s de bain arrière de 60 centimètre­s de long installées dans la prolongati­on de celles intégrées à la coque et qui accentuent le côté sportif de sa ligne tout en agrandissa­nt le volume du cockpit. Une autre grande nouveauté est l’accès à la cabine, qui se fait de deux façons, soit par une porte située à gauche du poste de pilotage dans la console, soit, comme sur le CC 9.0 CC, en soulevant l’assise intégrée sur l’avant de la console. Enfin, ce nouveau modèle arbore une toute nouvelle carène signée, comme ses aînés, de… Michael Peters ! Tout en restant dans les mêmes dimensions que les précédente­s, elle gagne quelques centimètre­s en longueur et en largeur et a été pensée pour recevoir 200 chevaux en puissance maximale. Le 150 chevaux Yamaha avec lequel nous l’avons essayé est très bien adapté avec trois personnes à bord. Plus tulipée que l’ancienne, la carène défléchit parfaiteme­nt et

aucune personne à bord n’a été mouillée malgré la mer un peu agitée que nous avons rencontrée le jour de nos essais devant PortBourge­nay. Le bateau déjauge autour des 3 500 tr/mn, et met un peu moins de 9 secondes pour atteindre 20 noeuds. Nous l’avons testé avec trois personnes à bord et le T-top qui peut avoir un impact sur les performanc­es. En vitesse de pointe, le bateau atteint 33,5 noeuds pour une consommati­on de 57 litres ; à 20 noeuds, elle est d’environ 23 litres. Mer de face, les retombées se font la plupart du temps en douceur, mais il ne faut pas oublier que la coque ne mesure que 6,11 mètres de long. Ré actif, maniable et très sain, le bateau est agréable à piloter et peut se montrer à la fois sportif et familial, selon l’équipage à bord.

Un carré dans le cockpit

Le cockpit est très protecteur avec ses 70 centimètre­s de hauteur de franc-bord et il s’en dégage un sentiment de sécurité. Équipé en standard d’une banquette centrale adossée au tableau arrière, il peut recevoir en option une banquette latérale escamotabl­e sur chaque bord, offrant ainsi une configurat­ion en L ou en U. Les deux sièges placés derrière le poste de pilotage pivotent vers l’arrière et l’ajout d’une petite table optionnell­e permet d’obtenir un agréable carré pour huit personnes – capacité d’accueil du bateau en catégorie C, soit une de plus que sur l’ancien 6.5 CC. Le T-top en aluminium, une option facturée 4 426 €, nous a semblé de bonne facture et bien solide. Il abrite le poste de barre fonctionne­l avec son tableau de bord spacieux et bien lisible, son vide-poche placé sous le volant et

son repose-pied intégré. La position de conduite debout comme assise est confortabl­e grâce au siège réglable en hauteur et latéraleme­nt et à l’assise relevable. À gauche du poste de pilotage, une porte coulissant­e s’ouvre sur une cabine contre-moulée, pouvant accueillir des WC chimiques en option et offrant surtout une grande capacité de rangement, en particulie­r pour la sellerie et le support de bain de soleil avant. La pointe du bateau accueille en effet un deuxième carré rapidement transforma­ble en un bain de soleil de 1,77 mètre sur 2,08 mètres. Les passavants de 33 centimètre­s facilitent et sécurisent les déplacemen­ts vers cette partie du bateau de plain-pied avec le cockpit.

EN CONCLUSION

Incontesta­blement, ce nouveau Cap Camarat de 6 mètres est une réussite. Il affiche une ligne moderne et dynamique et reprend les mêmes équipement­s que ses aînés. Il parvient encore mieux que ses prédécesse­urs (voir encadré ci-contre) à combiner silhouette sportive et programme familial, le tout pour un prix très concurrent­iel. Avec ce modèle, Cap Camarat ne devrait pas avoir de mal à conserver sa place de leader sur le marché de l’open de 6 à 7 mètres…

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 ??  ?? L’avant dispose d’un agréable carré pouvant accueillir huit personnes grâce entre autres à l’ajout de deux assises latérales.
L’avant dispose d’un agréable carré pouvant accueillir huit personnes grâce entre autres à l’ajout de deux assises latérales.
 ??  ?? À la place de la table, qui s’installe aussi à l’arrière, une rallonge pliable transforme l’avant en un bain de soleil.
À la place de la table, qui s’installe aussi à l’arrière, une rallonge pliable transforme l’avant en un bain de soleil.
 ??  ?? Une fois les sièges du poste de barre retournés, la table installée et les banquettes latérales (optionnell­es) dépliées, le cockpit offre un sympathiqu­e carré.
Une fois les sièges du poste de barre retournés, la table installée et les banquettes latérales (optionnell­es) dépliées, le cockpit offre un sympathiqu­e carré.
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 ??  ?? Les deux sièges baquets sont réglables d’avant en arrière et en hauteur et disposent d’assises relevables pour piloter les fesses en appui.
Les deux sièges baquets sont réglables d’avant en arrière et en hauteur et disposent d’assises relevables pour piloter les fesses en appui.
 ??  ?? Le poste de pilotage est très fonctionne­l avec son vide-poche, son repose-pied intégré et son tableau de bord bien lisible.
Le poste de pilotage est très fonctionne­l avec son vide-poche, son repose-pied intégré et son tableau de bord bien lisible.
 ??  ?? Avec le T-top et bien chargé, le 6.5 CC Série 3 atteint 33,5 noeuds en pointe avec un Yamaha de 150 chevaux.
Avec le T-top et bien chargé, le 6.5 CC Série 3 atteint 33,5 noeuds en pointe avec un Yamaha de 150 chevaux.

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