Mousses et tissus, le bon accord
En matière de sellerie, le choix des matériaux répond à une double exigence, technique, afin de résister le plus longtemps possible à un environnement hostile et à un usage potentiellement intensif, et esthétique, pour offrir une ambiance agréable à l’oeil et confortable, de jour comme de nuit. Contrairement au premier, ce dernier critère est d’ordre subjectif et il variera grandement en fonction des goûts et des modes. Reste que les contraintes posées par une sellerie sont aussi liées au programme de navigation, celles d’une unité de location étant par exemple bien plus élevées que celles rencontrées par un propriétaire ne naviguant que quelques semaines par an. Exposée en continu au rayonnement solaire, la housse d’un siège de cockpit exigera un type de tissu très résistant aux UV pour pouvoir durer plus d’une saison. À l’inverse, un coussin de carré est protégé par la cabine et son tissu aura davantage besoin de résister à l’humidité ambiante qu’au soleil. La qualité et la durabilité des matériaux de sellerie, textiles et mousses, ont un prix et l’expertise d’un professionnel est plus que recommandée pour éviter les erreurs. Dans tous les cas, l’usage de tissus d’ameublement courants est prohibé, car ils contiennent souvent des fibres de coton ultrasensibles à la moisissure et leur résistance en extérieur est très limitée. Les textiles nautiques se déclinent en quelques familles principales, les acryliques, les polypropylènes, les expansés, les microfibres et les grilles, chacune dédiée à une application principale, protection, assise, etc.