RANIERI Cayman 38 Executive
Un maxi-pneu de 12mètres
Le chantier d’Italie du sud se lance lui aussi dans le semi-rigide de plus de 10 mètres, et de quelle manière ! Le 38 Executive vient se frotter à une concurrence transalpine déjà bien établie.
C’est dans sa finition Trofeo que nous avons essayé le tout dernier semi-rigide de Ranieri International. C’est la plus luxueuse, comprenant entre autres les flotteurs de couleur carbone, le gel-coat de coque gris et noir et la climatisation de série. Nous sommes ici dans l’univers du pneu haut de gamme, une cible que le chantier Ranieri souhaitait atteindre depuis longtemps pour aller taquiner des marques bien installées, telles que Sacs, Lomac ou encore Nuova Jolly.
Une table sur vérin électrique
On peut dire sans se tromper que le chantier italien a fait mouche pour ce premier essai dans l’univers du luxe, avec un modèle très abouti n’ayant pas à rougir face à la concurrence susnommée. Et pour enfoncer le clou, ce Cayman 38 a été présenté à Cannes avec une paire de Suzuki DF 350 permettant (par beau temps) d’atteindre 50 noeuds. Nous avons particulièrement aimé sur ce pneu les pavois rehaussés tout autour du cockpit pour fournir à l’équipage une sensation de sécurité proche de celle ressentie à bord d’une vedette rigide, même à haute vitesse. Pour ne rien gâcher, toute la partie arrière est abritée du soleil par un bimini escamotable supporté par trois vérins à air comprimé. Inspirée des yachts, la table de cockpit surgit électriquement du plancher et peut s’aligner avec la grande banquette pour former un bain de soleil de 2,25 mètres carrés. En capacité d’accueil, ce Cayman 38 est conçu pour loger jusqu’à quatre personnes la nuit grâce à la mid-cabine venant compléter le couchage avant en V. Lors des déplacements à bord, au demeurant très faciles, nous avons toutefois été gênés par la marche mal placée au centre du cockpit sur laquelle il est facile de trébucher. Pour ceux qui en douteraient encore, cet ensemble coque plus moteurs affiche un tempérament très sportif et les performances sont au rendez-vous. Au-delà de 42 noeuds avec une bonne dose de trim, la carène devient du reste volage ; il faut donc rester modéré sur le réglage de l’assiette moteur. Ranieri signe là et d’une belle manière son entrée dans le monde du méga semi-rigide... ■