NIMBUS T9 Succession assurée
Nimbus ressuscite son passé sportif avec un nouvel open baptisé T9, taillé pour les sorties à la journée et, pourquoi pas, la petite croisière. Une véritable démonstration de talent et de savoir-faire de la part du chantier suédois.
Avec quelque 2 300 unités produites et des modèles phare comme les 26, 250R ou encore 300R, la gamme Nova, lancée en 1991, a largement contribué au rayonnement de la marque Nimbus. Cette série d’opens sportifs au type scandinave a peu à peu été délaissée par le chantier suédois qui semblait avoir alors recentré son offre sur les petites vedettes habitables. L’annonce, au Salon de Düsseldorf 2018, d’un tout nouvel open signé Nimbus et sa première présentation à flot en France, lors du Cannes Yachting Festival, est donc un événement.
Une carène inédite de 9,35 m de long
« Le renouveau d’une série à succès qui est fortement liée à l’ADN de la marque n’est pas une mince affaire. La notion d’héritage a été permanente lors de chaque étape, du développement à la construction, jusqu’au moindre détail […] pour faire de ce T9 le meilleur bateau possible et, ainsi, le digne successeur des Nova », confie Joacim Gustavsson, designer en chef de Nimbus. Voici donc le Nimbus T9, premier modèle de la gamme d’opens Tender et basé sur une carène inédite de 9,35 mètres de long. Deux autres nouveaux bateaux profitent de cette même coque, le Nimbus W9, qui inaugure la série Walkaround, et le C9, pionnier de la gamme Commuter à cockpit fermé, façon timonier nordique. Ce T9 est un véritable bateau à la carte. Pas moins de quatre versions d’aménagement sont proposées (Utility, Sport, Fishing et Pleasure) avec des équipements spécifiques en fonction du programme souhaité, servitude, loisir ou pêche, par exemple. Le choix est également donné au propriétaire d’opter pour une motorisation in-bord Z-drive (Volvo Penta V8 de 300 ou 350 ch) ou hors-bord (Mercury Verado, de 250 à 350 ch). Équipé pour notre essai d’un horsbord Verado de 350 chevaux, ce Nimbus déjauge sans cabrage, mais se montre un peu poussif sur les premiers régimes, peut-être en raison d’un mauvais choix d’hélice.
La carène flanquée de deux steps et d’une étrave pincée révèle son potentiel une fois lancée, entre 3 500 et 4 000 tr/mn. Elle passe en douceur au sommet des vagues, croise confortablement autour de 27 noeuds et elle « respire » véritablement dans les derniers tours, jusqu’à dépasser 45 noeuds. La stabilité est appréciable, malgré une gîte prononcée dans les courbes serrées, et la déflexion des embruns est efficace.
Un équipement de série complet
Du côté des aménagements, quelques pas à bord suffisent pour que le charme opère : la circulation aisée, via les deux longs couloirs latéraux qui se prolongent jusque sur l’arrière et qui offrent un accès direct à l’eau ; la kitchenette dissimulée dans un dossier basculant à l’arrière du leaningpost ; les coffres dédiés au rangement des pare-battage ; la profusion de mains courantes et leur emplacement idéal ; le capot sur l’avant de la cabine qui facilite le rangement des affaires lorsque le bateau est nez à quai... Tout est bien pensé et le souci du détail est permanent. Même enthousiasme en ce qui concerne l’équipement de série, incluant entre autres le propulseur d’étrave, les flaps automatiques ZipWake, le réfrigérateur ou encore un écran Garmin de 10 pouces. Les deux sièges du poste de pilotage et le carré de cockpit s’avèrent confortables. Il est également possible de configurer un second salon, à l’avant, avec une table et des coussins latéraux disponibles en option. Enfin, la cabine de cet open accueille un couchage double et un cabinet de toilette indépendant qui permettent d’envisager une ou deux nuits en escale. ■