SEALINE S330v Une première vedette hors-bord
Sealine décline sa talentueuse vedette S330 dans une version hors-bord inédite. La S330v gagne en performances et volume de rangement, tout en conservant les nombreux atouts de son aînée en vue d’un programme de croisière familiale.
C’est une première pour Sealine qui, à son tour, cède à la mode des vedettes motorisées en hors-bord. Réputé moins bruyant, plus performant et plus économique en coût de maintenance, ce type de propulsion s’impose en force sur le segment des unités habitables de 10 mètres. C’est aussi une manière « d’attirer une clientèle issue de bateaux plus petits et, par ailleurs, de cibler le marché américain », nous confie un responsable de la marque. La Sealine S330v troque ainsi le bloc Volvo de son homologue in-bord pour une paire de horsbord Mercury Verado de 6 cylindres en ligne, en 300 ou 350 chevaux. En raison d’un souci d’instrumentation le jour de notre essai, nous n’avons malheureusement pas été en mesure d’effectuer des relevés de vitesse et de consommation pertinents. Les seules données communiquées par le chantier évoquent une vitesse de pointe d’environ 38 noeuds avec la configuration la plus sportive, en 2 x 350 chevaux, soit 5 à 10 noeuds de plus que la S330, selon sa motorisation. Parmi les points réconfortants, l’élégance de l’unité est préservée. La motorisation hors-bord ne défigure pas le séduisant dessin signé par le designer Bill Dixon. La ligne est singularisée par une étrave presque droite et une cassure plongeante à la poupe. Elle est également soulignée par un grand hard-top monobloc, comprenant deux sections souples pour ombrager le salon de cockpit et le poste de pilotage de manière indépendante. Les aménagements de cette vedette répondent à trois exigences du cahier des charges : « espace, luminosité et qualité… allemande ». Le fleuron britannique a en effet basculé dans le giron du groupe germanique Hanse en 2013. Un des principaux atouts de cette S330v consiste à offrir deux cabines indépendantes.
Une cabine cloisonnée ou non
Celle située sous la descente accueille un couchage double et un espace de rangement. En standard, celle à l’avant est ouverte sur le carré central, mais elle peut être cloisonnée en option. Une cuisine bien équipée et une salle d’eau relativement modeste font face au coin dînette. L’habitacle affiche une hauteur sous barrots appréciable, comprise entre 1,87 et 1,95 mètre, et les longs hublots de coque, associés à un puits de lumière au niveau du rouf, lui confèrent une belle clarté. Quant aux aménagements de jour, ils présentent un salon en U pour six personnes convertible en un bain de soleil (2,30 m2) et mitoyen d’un meuble-bar.
Un second solarium (2,70 m2) couvre le pont avant. En optant pour un bracket, le chantier a su conserver une grande plage de bain. Enfin, la configuration horsbord présente l’avantage de libérer une vaste soute au niveau du cockpit. Celle-ci, annoncée comme « la plus volumineuse de sa catégorie » et assistée par une ouverture électrique, engloutit aisément un stand up paddle gonflable, une bouée ou encore des wakeboards.
Un cabrage prononcé
Le pilote profite d’une assise douillette et de commandes à bonne distance. Mais le cabrage prononcé de l’unité dans les premiers régimes entrave sa visibilité sur l’avant, de surcroît lorsque l’épais coussin du solarium est mis en place. Une planchette escamotable permet bien de se tenir debout, surélevé, mais le crâne du pilote dépasse alors du hard-top, selon son gabarit. Malgré ces bémols, le comportement de cette S330v est convaincant. La carène se révèle douce dans le clapot et réactive. Elle défléchit efficacement les embruns et montre une bonne stabilité, en dépit d’une légère tendance à marsouiner sur certains régimes intermédiaires. Désagrément qui « pourrait être corrigé par un réglage de hauteur de moteurs optimisé », nous a-t-on assuré. ■