BÉNÉTEAU Swift Trawler 47 Un sacré coup de jeune !
Avec sa ligne élégante, ses aménagements contemporains, le volume de ses espaces intérieurs et sa capacité à naviguer aussi bien à 10 qu’à 25 noeuds, le ST 47 incarne parfaitement le trawler moderne.
Le chantier Bénéteau poursuit le renouvellement de sa gamme Swif Trawler avec un 47 pieds qui se situe dans la lignée des 30 et 35. Aux manettes, on retrouve le cabinet Micad pour la carène et Andreani Design pour le design. L’esprit propre à la gamme est conservé : s’adresser à des propriétaires qui vivent au moins trois mois par an à bord et soucieux d’avoir un bateau qui peut aller vite en cas de besoin, mais dont la vitesse de croisière se situe entre 8 et 15 noeuds. La ligne de ce ST 47 est légère et plutôt réussie et ne pâtit pas des aménagements confortables et spacieux dont il dispose.
Une véritable coursive sur tribord
Les passavants sont asymétriques, comme sur les 30 et 35, et il est préférable de circuler par celui de tribord. Large et profond, il s’agit en fait d’une coursive équipée d’une porte permettant d’isoler le cockpit et de le protéger des intempéries. Installée dans ce passavant, au niveau de la porte latérale tribord, une porte de coupée facilite le débarquement quand le bateau est amarré le long du quai. L’avant est défendu par de hauts balcons et la circulation à bord est très sûre du fait de la présence de mains courantes, nombreuses et bien placées. Le rouf est recouvert d’un immense bain de soleil dont une partie se soulève pour donner naissance à un dossier et créer ainsi une agréable banquette pour trois personnes face à la route. Le cockpit est de plain-pied avec la plage de bain, hydraulique en option, et suffisamment grande pour accueillir l’annexe. Un large portillon à double battant sur bâbord assure la séparation entre les deux espaces, et une grande banquette est adossée au tableau arrière. Sur bâbord, l’échelle d’accès au fly est montée sur glissière pour pouvoir se coller contre la baie vitrée du salon lorsqu’elle n’est pas utilisée et ainsi libérer de l’espace dans le cockpit. Pour accéder au fly, elle se tire vers l’arrière et assure ainsi une montée moins raide. Le fly est tout simplement immense et peut être protégé du soleil soit par un bimini, soit par un T-top rigide. Véritable espace à vivre, il dispose d’un poste de barre central, de deux grandes banquettes en L, celle de tribord étant agrémentée d’une table et d’un bloc-cuisine. L’arrière du fly est en revanche entièrement dépouillé, libre
à chaque propriétaire d’y installer un coussin de bain de soleil ou des chaises longues. Les aménagements intérieurs surprennent par leur volume et leur luminosité, due à une importante surface vitrée. Teck ou chêne mat sont proposés pour les boiseries. Le salon reçoit sur tribord un grand canapé-lit et une table amovible qui se déplace dans le cockpit. En face sur bâbord, le propriétaire a le choix entre un autre petit canapé de deux places et des rangements.
Une cuisine en L au centre du bateau
La cuisine, bien équipée, est installée sur l’avant en L et présente la particularité de recevoir sur son plan de travail la banquette du poste de barre. Celle-ci bascule vers l’avant pour dégager de l’espace si le chef a besoin de place pour la préparation de ses plats. Cette disposition est un peu surprenante, à notre goût. Le poste de barre, au centre du bateau, reçoit une grande barre à roue et un imposant tableau de bord avec deux écrans. Le ST 47 est proposé avec le Ship Control, système développé par Bénéteau qui centralise sur un écran toutes les fonctions du bord. Il est également disponible avec le joystick, couplé au propulseur d’étrave et aux deux moteurs Cummins de 425 chevaux en ligne d’arbre. Une large descente sur tribord mène aux trois cabines. Celle de propriétaire, installée dans la pointe et isolée par une porte coulissante, est spacieuse et dotée de nombreux rangements. Elle comprend aussi sur bâbord une cabine de douche séparée du coin lavabo-toilette, placé sur tribord. Une cabine avec deux lits simples de 70 centimètres de large chacun, convertible en une double après l’ajout d’un coussin central optionnel, occupe la partie bâbord du bateau. Elle encadre avec la descente la troisième cabine, plus sombre et plus petite, mais pourvue d’un couchage de 1,90 sur 1,30 mètre. Pensée pour les enfants, elle est moins bien lotie que les deux autres en rangements. Un cabinet de toilette avec un coin WC-douche séparé est installé entre la cabine avant et celle de bâbord. Le ST 47 est proposé avec une motorisation unique de 2 x 425 chevaux Cummins, couplés à des lignes d’arbre. S’il peut atteindre 26 noeuds en vitesse de pointe, il navigue en croisière à 10 noeuds au régime de 1 650 tr/mn, allure à laquelle il ne consomme que 34 l/h pour les deux moteurs contre 160 l/h à plein régime. À 15 noeuds, soit à 2 200 tr/mn, sa consommation passe à 34 l/h par moteur. Globalement, et quelle que soit sa vitesse, le bateau reste dans ses lignes et est bien équilibré. Il vire à plat et court pour une unité de cette taille et de ce type grâce aux grands safrans installés dans l’alignement des hélices. La présence du joystick, en option, facilite considérablement les manoeuvres de port, en particulier quand il y a du vent. Le ST 47 donne un coup de vieux au 44 et au 50 qui restent tout de même dans la gamme. Le chantier annonce l’arrivée prochaine de deux plus gros modèles dans cette gamme Swift Trawler. ■