Karnic SL 800

Le SL 800 sait moduler ses aménagements de cockpit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ce n’est pas la seule qualité de cet étonnant cabin-cruiser spacieux et bien pensé.

Il s’appelle SL pour « Smart Layout », c’est-à-dire plan de pont intelligent. Le cockpit de ce cabin-cruiser de 9,20 mètres profite d’une modularité assez exceptionnelle, comme les autres modèles de la gamme SL. La pièce maîtresse est sans aucun doute la banquette arrière montée sur des rails et offrant de multiples possibilités d’installation. Elle devient tour à tour un salon en L, en U, un bain de soleil ou un sofa orienté dos à la marche pour les activités nautiques, une ingéniosité typique du chantier chypriote dont le fondateur Nicos Karaolis ne manque pas d’idées.

De l’énergie à revendre

Nous avons essayé cette unité plutôt familiale équipée de la puissance maximale, une paire de Selva de 250 chevaux basée sur le V6 Yamaha de 3,3 litres, de quoi conférer à ce cabinier aux abords tranquilles un tempérament musclé ! Nous avons dépassé 45 noeuds en pointe, avec un équipage de cinq personnes. Certes, une paire de F200 ou de F225 devrait largement faire l’affaire, mais il est plaisant sur

un bateau de 2,7 tonnes de garder du tonus au démarrage. Grâce à la bimotorisation, l’ensemble tourne vraiment sur des rails, générant parfois une force centrifuge importante lorsque le pilote est joueur. Le clapot assez fort pour ces essais a pu mettre à l’épreuve la carène du SL 800. Le bateau passe sereinement dans la vague, levant de copieuses gerbes sur les côtés, mais gardant les passagers au sec.

Mieux bloquer la banquette arrière

Les commandes électriques NHK montées en option (2 500 € environ) rendaient le pilotage plus doux ; elles réclament cependant un réglage précis afin de pouvoir bien synchroniser le régime des deux moteurs. Le système de banquette coulissante a tendance à bouger en situation de navigation rapide dans le clapot, et il faudrait améliorer son verrouillage. À la barre, pilote et copilote profitent d’un traitement royal, installés dans un confortable fauteuil enveloppant avec accoudoir central sous lequel se trouve un vide-poche intégrant une astucieuse prise USB. La planche de bord sur deux niveaux permet l’ins-

La table en bois aux contours gainés s’utilise indifféremment dans le cockpit et dans la cabine.

Sous le cockpit, la soute compartimentée peut accueillir les pare-battage. Le module de cuisine plutôt bien étudié surplombe une glacière servant aussi de banquette.

Le revêtement en teck empêche hélas d’ouvrir davantage le capot de la baille à mouillage.