Moteur Boat Magazine

Fliteboard

Surfer sur l’eau, c’est bien. Surfer au-dessus de l’eau et sans même avoir à ramer, c’est encore mieux ! Voilà précisémen­t ce que propose la société Fliteboard avec son surf électrique sur foil.

- TEXTE : JULIEN BRICCO. PHOTOS : MOTEUR BOAT ET DR.

Cela fait deux ans que la version finale du Fliteboard, mise au point par la société australien­ne éponyme, est commercial­isée. Cette courte planche de surf, équipée d’un foil et mue par une propulsion électrique, faisait sa première apparition européenne lors du Cannes Yachting Festival, en septembre dernier. Autant dire qu’il nous était impossible de laisser filer l’opportunit­é de nous jeter à l’eau pour tester l’engin. La première impression au contact du Fliteboard Air mis à notre dispositio­n, un modèle gonflable et adapté aux débutants, est celle d’un produit bien fini et techniquem­ent au point. Commande en main – arrimée au poignet à l’aide d’une dragon ne –, on s’ allonge sur la planche, dans l’eau. Il faut d’abord appairer la télécomman­de avec la planche en rapprochan­t la première d’une cellule présente sur la seconde. Le surfeur dispose alors de cinq secondes pour presser et maintenir enfoncée la gâchette. Le moteur est mis en route et la planche avance au ralenti, avec comme indication sur l’écran de la télécomman­de « Vitesse 1 ». La vitesse est ensuite augmentée de trois ou quatre paliers en appuyant sur les boutons de la commande prévus à cet effet. L’allure atteinte permet de s’agenouille­r, puis de se lever. La planche évolue toujours en contact avec l’eau. Une fois l’équilibre trouvé et maintenu, il faut accélérer encore de quelques impulsions jusqu’au curseur 7 ou 8, soit l’équivalent d’une vingtaine de kilomètres par heure.

Vingt minutes pour maîtriser les bases

C’est à cette vitesse que le Fliteboard décolle. Il est possible d’approcher 40 km/h en pointe, mais une allure comprise entre 25 et 30 km/h est préconisée pour effectuer ses premiers « vols ». La stabilité latérale de l’engin est assez étonnante au regard de la mince lame en fibre de carbone qui nous garde en contact avec la surface. L’équilibre longitudin­al est un peu plus complexe à doser. Il nécessite de bien transférer le poids du corps vers l’avant au moment du décollage, puis d’ajuster sa position par la suite. Enfin, « il n’y a plus qu’à se détendre », comme le rappelle David Trewern, fondateur dirigeant de la marque, ici converti en moniteur avenant pour nous accompagne­r dans notre initiation. Il nous a fallu moins de vingt minutes pour nous familiaris­er avec les phases de décollage, être capable d’évoluer de manière autonome et effectuer des virages. On peut facilement imaginer une bonne maîtrise du surf après seulement

quelques heures de pratique... Absence de bruit (hormis le sifflement du moteur électrique), navigation tout en douceur et lévitation à la surface de l’eau procurent une sensation unique et exaltante. On en redemande ! Ce surf de rêve pour amateur de glisse 2.0, ou pour propriétai­re de yacht désirant compléter sa panoplie de jouets nautiques, est tout de même facturé autour de 10 000 €, l’équivalent d’un jet-ski d’entrée de gamme ou encore d’un propulseur SeaBob.

Une autonomie suffisante

À ce jour, trois modèles figurent au catalogue du constructe­ur australien, le Fliteboard (177 x 71 cm, 100 l), qui est le modèle standard ; le Fliteboard Pro (153 x 62 cm, 70 l), plus court et plus performant ; et enfin le Fliteboard Air (207 x 76 cm, 175 l), le modèle gonflable qui est aussi le plus léger (22 kg batterie et foil compris) et le plus facile pour débuter. Il existe également deux types de foil, le « Cruiser Wing » qui favorise la stabilité, et le « Fly Wing » qui optimise les performanc­es. La planche embarque une batterie lithium-ion de 30 A de série et 42 A en option, protégée par une enveloppe étanche répondant à la norme IP 67. Cette batterie est amovible et aisément interchang­eable, ce qui présente un avantage certain pour une utilisatio­n prolongée ou pour une base location, par exemple. La batterie standard confère au Fliteboard une autonomie d’ environ 25 km à 25 km/h, soit 1 heure de fonctionne­ment continu. Elle se recharge en quatre heures sur220Vàl’ aide du chargeur fourni. Il est possible d’investir dans un super-chargeur qui réduit ce délai à deux heures et demie. La batterie alimente un petit moteur électrique situé en tête du foil, et la puissance est ensuite transmise jusqu’à une hélice propulsive située, elle, à l’extrémité inférieure de l’aile. Enfin, la télécomman­de, incluse, est aussi étanche. Elle intègre un écran couleur sur lequel sont affichées de multiples informatio­ns, comme la vitesse GPS, l’état de charge de la batterie et différents modes prédéfinis d’accélérati­on et de fonctionne­ment. ■

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La télécomman­de est étanche et munie d’une dragonne.
 ??  ?? Performant et long de seulement 153 cm, le Fliteboard Pro ci-contre se destine aux pratiquant­s expériment­és.
Performant et long de seulement 153 cm, le Fliteboard Pro ci-contre se destine aux pratiquant­s expériment­és.
 ??  ?? La propulsion par hélice est intégrée à l’aile.
La propulsion par hélice est intégrée à l’aile.
 ??  ?? Le moteur électrique est situé à la tête du foil. Il est alimenté par des batteries li-ion amovibles de 30 A ou 42 A.
Le moteur électrique est situé à la tête du foil. Il est alimenté par des batteries li-ion amovibles de 30 A ou 42 A.
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 ??  ?? Le modèle gonflable Fliteboard Air, très stable, est idéal pour débuter.
Le modèle gonflable Fliteboard Air, très stable, est idéal pour débuter.
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La sensation de décollage est grisante. Reste à peaufiner l’équilibre et à se détendre pour en profiter pleinement.
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Il suffit d’approcher la commande d’une cellule située sur la planche pour effectuer l’appairage.
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La commande bien pensée permet de contrôler la vitesse et donne de nombreuses indication­s utiles, comme le pourcentag­e de charge restant.
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