Joli coup!
Ce dernier opus de l’étonnante marque i italienne li ne nous a pas déçus avec sa finition, son look et ses qualités marines au-dessus de la norme. Une belle réussite.
Àforce de tester les semirigides de ce chantier proche de Côme, un c o n s t a t s ’ i mpo s e . L a qualité est souvent au rendez-vous et se situe même clairement dans le haut du pavé parmi les diverses marques de pneumatiques. Le 24 X est l a version console centrale d’un bateau qui a fait beaucoup parler de lui en 2017 : le Marlin 24 SR. Celui-ci était le premier semi-rigide avec un bowrider et une dual-console – un joli pied de nez aux runabouts américains qui ont commencé à populariser cet agencement. Le 24 SR était déjà une belle réussite esthétique ; le 24 X a fière allure lui aussi avec sa ligne haute sur l’eau, sa carène futuriste et ses flotteurs au profil curviligne. En montant à bord, les passagers sont surpris par l’imposant diamètre des boudins, donnant un caractère encaissé et protecteur au cockpit. Cette sorte de muraille gonflable sécurise et rassure.
Un 200 chevaux est envisageable
La sellerie orange détonne sur le blanc et le gris, mais apporte une note de style tout à fait bienvenue. Les coutures et les collages sont propres, l’accastillage est massif et brillant, et la qualité perçue est convaincante. Si le 24 SR s’équipe aussi bien en motorisation Z-drive que hors-bord, le 24 X pour sa part est proposé en h o r s - b o r d u n i q u e me n t , c e q u i semble logique sur un semi-rigide de cette taille. Les Marlin sont commercialisés en France avec des moteurs Selva ; pour ce test, le bateau était pourvu du 150 chevaux XSR tiré du bloc 4 cylindres Yamaha de 2,7 litres, un moteur dont Selva a modifié la cartographie pour gagner en couple tout en améliorant le rendement en vitesse de croisière. Cette puissance permet d’obtenir un ensemble dont le prix se situe sous la barre des 70 000 € hors options, ce qui reste tout de même dans la fourchette haute du marché. Le 150 chevaux (assez bruyant !) propulse le Marlin à 34 noeuds maximum, une performance correcte pour la balade en famille. Le pilote reste néanmoins sur sa faim et sent que cette carène accepterait volontiers davantage de puissance. Un 200 chevaux serait sans doute le bon compromis, pour gagner en v i t e s s e d e p o i n t e , a mél i o r e r la vitesse de croisière et obtenir un déjaugeage plus tonique, mais éga-
lement pour rendre le bateau plus aérien. Le 24 X apprécie une bonne dose de trim afin de bien soulager la carène. La tenue en mer, stable, est rassurante et l’accroche en virage est puissante, mais il faut bien se cramponner à bord lors des courbes serrées et rapides. Au poste de barre, le pilote peut incliner le dossier du siège vers l’avant pour une conduite vraiment confortable en appui fessier, ce qui permet ainsi de laisser assez de place pour s’installer à deux derrière la console.
Quelques mains courantes en plus
La grosse main courante ceinturant le pare-brise offre un solide point d’ancrage tout à fait opportun ! Le tableau de bord est parfait avec le superbe volant Gussi à six branches, la commande de gaz bien placée et le bel ordonnancement des instruments. Dans le cockpit, les parties contre-moulées sont nombreuses et assez proéminentes ; l’ambiance y est cossue, mais il reste assez peu de place pour se déplacer, surtout lorsque la table télescopique est installée. Une fois assis autour, en revanche, on profite d’un bon niveau de confort. Le dossier de banquette arrière bascule à la fois pour agrandir le bain de soleil et pour faciliter l’accès et la sortie du cockpit. Quelques mains courantes supplémentaires seraient ici bienvenues. Dans la console, le volume relativement important permet d’installer des toilettes chimiques d’un confort sommaire, mais qui resteront pratiques. Le salon avant comprend trois à quatre belles places assises et se transforme en un solarium mesurant 1,90 mètre par 1,63 mètre de large, avec la rallonge. ■