Le motoriste américain souffle ses 80 bougies
L’aventure Mercury a démarré en 1939, il y a tout juste quatre-vingts ans. Le motoriste a fêté cela dignement à Miami avec une pléthore d’annonces importantes.
Il n’y a pas si longtemps, on parlait de la marque aux moteurs noirs, mais, suite aux exigences du marché, il a fallu enrichir la palette de couleurs ! Mercury Marine a bien quatre fois vingt ans cette année. Le motoriste compte célébrer cet anniversaire tout au long de 2019 lors de salons et autres événements. C’est le 22 janvier 1939 qu’un certain Carl Kiekhaefer achetait une usine de fabrication de moteurs en faillite à Cedarburg, Wisconsin. Aujourd’hui, cette entreprise est mieux connue sous le nom de Mercury Marine et elle emploie 7 000 personnes dans le monde. L’éventail de puissances va de 2,5 à 1 750 chevaux en comptant la gamme Racing. À Miami, la marque en a profité pour réaliser d’importants lancements de produits, à commencer par l’Assisted Docking. Intégrant la technologie DockSense de Raymarine, l’Assisted Docking est un système d’assistance à la manoeuvre. Il vise à créer un « pare-battage virtuel » autour du bateau au moment de l’approche finale. Contrairement au Self-Docking de Volvo Penta, il n’existe pas de capteurs à terre repérant la position du navire. L’Assisted Docking repose sur des caméras Flir qui savent détecter les obstacles. L’information est ensuite envoyée au joystick Mercury pour que les moteurs rectifient la trajectoire de manière autonome. Ce système est encore expérimental, mais des démonstrations ont eu lieu au Salon de Miami, auxquelles Moteur Boat a participé. Sur un Boston Whaler 330 Outrage avec 2 x 300 chevaux Verado, le pilote reculait vers le quai avec le joystick et, au bout d’un moment, le bateau refusait de s’approcher pour éviter la collision. L’expérience a permis de prendre le pouls du marché sur ce type d’innovation et surtout d’avoir des retours de la part des utilisateurs pour perfectionner le concept, avec une vraie volonté
de commercialiser le produit. Une autre star de ce 80e anniversaire était la version plaisance du 400 chevaux Verado. Pour une certaine clientèle intéressée par cette puissance, mais ne voulant pas la connotation « Racing », Mercury a lancé ce moteur qui tourne 200 tours moins vite que le 400R à plein régime. C’est une bonne idée, puisque dans sa version la plus légère le nouveau Verado ne pèse que 303 kg face aux 432 kg du Yamaha F425 XTO, soit 42 % de moins ! On retrouve les mêmes attributs que sur le 350 chevaux L6 : la compatibilité avec le joystick de manoeuvre, le système de gestion de la batterie au ralenti, le compresseur d’air, bien sûr, et un gain de 3,5 noeuds en vitesse de pointe par rapport au 350 chevaux...
Le retour des hors-bord fonctionnant au gaz ?
À l’autre extrémité de la gamme, Mercury a développé un 5 chevaux fonctionnant au propane. Voilà qui nous rappelle le début des années 2000, où le motoriste avait lancé en France une « formule Primagaz », course de compétition inshore avec des coques en V dont les blocs de 50 chevaux tournaient au GPL. Le 5 chevaux au propane a l’avantage de s’utiliser sur les lacs où les moteurs à essence sont interdits. Il rejette 30 % d’émissions polluantes en moins et se connecte sur une bouteille de gaz classique. C’est un monocylindre de quatre temps (123 cm3) pesant 27,2 kg et tournant à 6 000 tours maximum. ■