À bord du Jeanneau Cap Camarat 12.5 WA
Les premiers bords du plus grand des Cap Camarat !
Il sera sans aucun doute l’une des stars du Nautic 2019 ! L’étonnant Cap Camarat 12.5 WA fera ses débuts au prochain Salon de Paris, mais nous avons eu la chance de pouvoir monter à son bord pour un galop d’essai. L’occasion de vous le faire découvrir avant l’heure…
Quand, en 1982, le chantier Jeanneau sort le Cap Camarat 575, il était certainement loin d’imaginer que sous ce même nom, trente-sept ans plus tard, existeraient quinze modèles répartis en quatre gammes (voir encadré dans les pages suivantes), dont le plus grand afficherait une longueur de coque de 10,66 mètres et serait disponible avec trois moteurs.
Et, pourtant, c’est bien le cas ! Après le 10.5 WA, lancé en 2016, le chantier des Herbiers dévoilera au prochain Salon nautique de Paris le 12.5 WA, à bord duquel nous avons eu le privilège de pouvoir faire, en exclusivité et en avant-première, un galop d’essai.
Une carène sans steps
Comme pour les modèles précédents, le design est signé du cabinet Sarrazin Design et la carène de l’Américain Michael Peters. Mais, contrairement à celle du 10.5 WA, la coque du nouveau Cap Camarat ne possède pas de steps. Elle est en revanche la première jamais sortie par Jeanneau à pouvoir recevoir trois moteurs, le 12.5 WA étant proposé avec 2 x 450 chevaux ou avec 3 x 300 chevaux en puissance maximale. Quel chemin parcouru ! La notoriété du nom Cap Camarat s’est faite très rapidement, entre autres grâce au côté familial, accessible et fonctionnel des unités et à leurs carènes réputées pour être à la fois « marines » et faciles à piloter. Au fil des
décennies et avec l’évolution du marché et de la technologie des hors-bord, la demande pour des modèles plus grands a amené les équipes de marketing à développer par le haut cette gamme, tout en continuant à renouveler les modèles plus petits, représentant le coeur du marché. Malgré la montée en taille, l’esprit Cap Camarat et celui de la gamme ont toujours été conservés.
De nombreuses particularités
Si ce modèle amiral voit le jour aujourd’hui, c’est en partie grâce au 10.5 WA, qui a été fabriqué à plus de 300 exemplaires en quatre ans seulement ! Jeanneau se devait donc de répondre à ces plaisanciers, propriétaires d’un 10.5 WA, susceptibles d’être intéressés par un modèle plus grand, toujours en hors-bord. D’autre part, la bonne santé du marché nord-américain et l’engouement des plaisanciers outre-Atlantique pour des gros « day-boats » propulsés par trois ou quatre hors-bord, ont conforté Jeanneau dans cette décision de lancer un Cap Camarat encore plus grand et qui en offrirait plus que le 10.5 WA. S’il affiche quelques ressemblances avec ce dernier, en particulier au niveau du plan d’aménagement du cockpit – qui comprend une banquette en L sur tribord et une table télescopique, un portillon sur bâbord pour accéder aux grandes plages de bain et un meuble de cuisine adossé à la banquette triplace du poste de barre –, ce modèle possède de nombreuses particularités qui le placent dans
une autre catégorie de bateaux, celle des day-boats haut de gamme. Ainsi, la porte de coupée, installée sur tribord, permet d’embarquer facilement par le côté directement dans le cockpit, et le pavois de cockpit à bâbord, basculant et à commande électrique, crée une petite terrasse sur la mer et augmente la largeur du cockpit de plus de 80 centimètres...
Le poste de barre avec ses trois fauteuils, dont celui au centre est réservé au pilote, est à la fois très esthétique et des plus fonctionnels avec son repose-pied, ses mains courantes, son tableau de bord bien lisible et les sièges à l’assise relevable – et même entièrement rabattable, de type bolster, pour celui du pilote, si bien que les gros gabarits pourront piloter confortablement.
Un cockpit à l’avant, un à l’arrière
Autre particularité du 12.5 WA, il dispose de deux cockpits, un à l’arrière et l’autre à l’avant. Accessible par un passavant large et profond sur bâbord (celui de tribord est beaucoup plus petit et moins pratique), l’avant du bateau accueille un salon de pont à la place du bain de soleil qui recouvre le pont avant du 10.5 WA. Constitué d’une banquette en C placée sur tribord et de trois sofas installés devant le pare-brise, cet endroit très convivial se transforme en un agréable carré après l’ajout d’une petite table. Outre de vastes espaces extérieurs, le 12.5 bénéficie également d’une grande habitabilité avec, entre autres, une cabine de propriétaire fermée et installée à l’arrière sur toute la largeur du bateau, un grand carré avant transformable en un beau couchage et une salle d’eau avec cabine de douche et WC séparés. De quoi partir en croisière à quatre dans un bon niveau de confort ! La version à bord de laquelle nous avons pu faire ce galop d’essai était équipée d’un T-top optionnel et des deux Yamaha XTO de 425 chevaux. Avec trois personnes et 200 litres de carburant, nous avons dépassé 41 noeuds en vitesse de pointe. Cette allure ne change pas beaucoup (40,3 noeuds) quand le bateau est alourdi, avec cinq personnes et 800 kg de charge supplémentaire, et reste très satisfaisante pour une unité de croisière.
Qui aurait imaginé il y a vingt ans
qu’un 12 mètres habitable atteindrait ces vitesses ? Outre les moteurs qui sont assez impressionnants tant par le couple qu’ils dégagent que par la réserve de puissance qu’ils possèdent entre 4 500 et 6 000 tr/mn, la maniabilité de ce bateau, aux dimensions pourtant importantes, est tout simplement époustouflante. Il se pilote du bout des doigts et réagit à la moindre sollicitation, comme pourrait le faire un Cap Camarat de 7 mètres.
Un pilotage très agréable
La position de pilotage centrale est très confortable et la visibilité sur l’avant parfaite, même au moment
du déjaugeage où le bateau ne se cabre pas particulièrement. En virage, en revanche, le T-top peut gêner la vision sur les côtés. Le passage en mer est très agréable et les retombées se font tout en douceur. Question coût, il est difficile à ce stade de parler de prix ni même d’équipement standard et d’options, le tout sera dévoilé au Nautic de Paris.
Néanmoins, pour donner une idée, le bateau avec les deux XTO et sans option avoisinerait 270 000 €. Avec ce 12.5 WA, le nom
Cap Camarat entre dans le monde du haut de gamme, tout en restant fidèle à ce qui a fait sa réputation et son succès, à savoir une utilisation facile, un plan de pont et des aménagements fonctionnels et de belles qualités marines. ■