Moteur Boat Magazine

• Jeanneau Merry Fisher 10.95 Fly

Pour environ 30 000 € de plus, Jeanneau propose le navire amiral de la gamme Merry Fisher en une version fly. Si le pont et les aménagemen­ts sont identiques à ceux du 1095 sans fly, cet espace de vie supplément­aire donne l’impression d’être sur un tout au

- TEXTE : STÉPHANIE DE LOUSTAL. PHOTOS : VIRGINIE PELAGALLI.

Pour 2020, Jeanneau présente son Merry Fisher 1095, lancé au Nautic de Paris 2017, dans une version « fly ». Nous avons pu l’essayer sur une centaine de milles lors d’un convoyage entre Empuriabra­va en Espagne et le Cap-d’Agde. Une navigation que vous découvrire­z dans un prochain numéro de Moteur Boat… Jeanneau ne s’est pas contenté d’ajouter un fly sur un modèle existant, cette version a été pensée au commenceme­nt du

« projet 1095 » et sa sortie était donc programmée dès le début.

Le fly: un espace de vie supplément­aire

Elle dispose des mêmes aménagemen­ts que le 1095 « classique » : les passavants asymétriqu­es, celui de tribord étant plus large et plus profond que celui de bâbord ; la grande timonerie claire avec la porte latérale sur tribord permettant au pilote d’accéder directemen­t au passavant ; la porte de coupée toujours sur tribord ; le cockpit avec sa banquette coulissant­e ; et les trois cabines, celle de tribord pouvant servir d’espace de rangement ou accueillir une couchette pour un adulte ou deux enfants. Mais le cockpit reçoit ici une échelle installée sur bâbord, qui se rabat contre la porte de la timonerie lorsqu’elle n’est pas utilisée et permet de monter sur le fly. Ce dernier n’est pas simplement un poste de pilotage surélevé, mais bien un espace de vie supplément­aire. Il est assez grand et bien équipé en banquettes et bains de soleil. Devant le poste de barre, placé sur bâbord et constitué d’une petite console et d’un siège à l’assise relevable et réglable latéraleme­nt, se trouve un solarium qui occupe toute la largeur du fly. Sur tribord, un autre bain de soleil, transforma­ble en une banquette copilote grâce à une partie qui se relève pour créer un dossier, permet également d’obtenir un petit carré après l’ajout d’une table. Celle-ci se range sous les coussins d’un des bains de soleil ou s’abaisse et agrandit le bain de soleil sur tribord une fois recouverte d’un coussin. Enfin, un petit pare-brise saute-vent entoure l’avant du fly, tandis qu’un haut balcon ceinture l’arrière.

La position de conduite depuis le fly est agréable ; lorsque le capot d’accès au fly est ouvert,

le pilote voit les moteurs hors-bord et l’arrière du bateau, ce qui est très pratique pour les manoeuvres de port. En navigation, dès que la mer est un peu agitée, il est préférable d’opter pour le poste de pilotage intérieur, mais, lorsque la mer est belle, les sensations à la barre sont grisantes. La présence des deux hors-bord, des Yamaha de 300 chevaux, rend l’unité vivante et réactive. Elle vire court, avec un angle de gîte qui, du fait de la hauteur, peut impression­ner les personnes peu amarinées. Le bateau est néanmoins très sain et se montre à la fois maniable et simple à piloter aussi bien en navigation que pour les manoeuvres de port. L’associatio­n des deux moteurs et du propulseur d’étrave est particuliè­rement efficace, tout comme le système Zipwake (optionnel), qui règle automatiqu­ement l’assiette latérale et longitudin­ale du bateau.

Le confort des flaps automatiqu­es

Sur des unités à fly, donc dotées d’un fardage important, ce système qui ne coûte « que » 2 700 € environ est indispensa­ble pour compenser les phénomènes de gîte liés au vent et à l’état de la mer.

Côté performanc­es, le 1095 Fly, propulsé par deux Yamaha de 300 chevaux, affiche une vitesse de pointe très comparable à celle relevée lors de nos essais du 1095 sans fly (voir MB n° 342), soit 37 noeuds à 5 800 tr/mn. Aux régimes intermédia­ires, en revanche, il est un peu moins rapide avec des allures de

19 à 20 noeuds à 4 000 tr/mn et de 27 noeuds à 4 500 tr/mn, contre 23 noeuds et 28 noeuds pour la version sans fly. Il déjauge aux alentours de 16 noeuds en 7,5 secondes, ce qui permet de naviguer entre 3 500 et

4 000 tr/mn lorsque la mer se creuse tout en restant déjaugé. De belles performanc­es pour une vedette à fly ! ■

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 ??  ?? L’échelle d’accès au fly est installée sur bâbord et peut se replier le long de la porte de la cabine lorsqu’elle n’est pas utilisée, ou au contraire se tirer pour monter sur le pont supérieur.
L’échelle d’accès au fly est installée sur bâbord et peut se replier le long de la porte de la cabine lorsqu’elle n’est pas utilisée, ou au contraire se tirer pour monter sur le pont supérieur.
 ??  ?? Comme sur le 1095 sans fly, la banquette du cockpit coulisse en avant d’une bonne vingtaine de centimètre­s lorsqu’il est nécessaire de remonter les moteurs. En navigation, elle se pousse vers l’arrière pour offrir plus d’espace dans le cockpit.
Comme sur le 1095 sans fly, la banquette du cockpit coulisse en avant d’une bonne vingtaine de centimètre­s lorsqu’il est nécessaire de remonter les moteurs. En navigation, elle se pousse vers l’arrière pour offrir plus d’espace dans le cockpit.
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 ??  ?? Un bimini disponible en option se met facilement en place et recouvre l’intégralit­é du fly.
Un bimini disponible en option se met facilement en place et recouvre l’intégralit­é du fly.
 ??  ?? Une partie du bain de soleil de tribord se soulève, créant une agréable banquette face à la mer. Un second bain de soleil est installé en avant du poste de barre sur toute la largeur.
Une partie du bain de soleil de tribord se soulève, créant une agréable banquette face à la mer. Un second bain de soleil est installé en avant du poste de barre sur toute la largeur.
 ??  ?? L’ajout d’une table, qui bénéficie d’un emplacemen­t spécifique sous les coussins du bain de soleil de tribord, et la banquette relevée permettent d’obtenir un sympathiqu­e carré.
L’ajout d’une table, qui bénéficie d’un emplacemen­t spécifique sous les coussins du bain de soleil de tribord, et la banquette relevée permettent d’obtenir un sympathiqu­e carré.
 ??  ?? Le fly, assez grand, est bien protégé par un haut balcon ; l‘avant profite d’un pare-brise saute-vent.
Le fly, assez grand, est bien protégé par un haut balcon ; l‘avant profite d’un pare-brise saute-vent.
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 ??  ?? Avec deux Yamaha de 300 chevaux, cette vedette à fly dépasse 36 noeuds en pointe. Pas mal !
Avec deux Yamaha de 300 chevaux, cette vedette à fly dépasse 36 noeuds en pointe. Pas mal !
 ??  ?? La timonerie reçoit, comme sur le 1095 sans fly, un carré transforma­ble en couchette sur bâbord et la cuisine en longueur sur tribord.
La timonerie reçoit, comme sur le 1095 sans fly, un carré transforma­ble en couchette sur bâbord et la cuisine en longueur sur tribord.
 ??  ?? La cabine avant est équipée d’un lit central sous lequel se dissimule un vaste rangement. Les placards hauts sont en option.
La cabine avant est équipée d’un lit central sous lequel se dissimule un vaste rangement. Les placards hauts sont en option.
 ??  ?? La cabine des invités sur bâbord comprend une couchette double installée dans le sens de la largeur.
La cabine des invités sur bâbord comprend une couchette double installée dans le sens de la largeur.
 ??  ?? Le matelas dans la troisième cabine, sur tribord, est une option facturée 348 €.
Le matelas dans la troisième cabine, sur tribord, est une option facturée 348 €.

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