SARGO 36 Insatiable aventurier
Toujours prêt à larguer les amarres, le Sargo 36 est un baroudeur restant tout de même très confortable. Il est maintenant proposé avec les nouveaux Volvo D6-380, qui lui insufflent une nouvelle énergie.
Les Finlandais sont les maîtres du timonier baroudeur tout temps, comme l’ont prouvé depuis longtemps des marques telles que Botnia Marin (Targa) et bien sûr Sargo, qui s’appelait auparavant Minor. Le 36 est le plus grand modèle de la gamme ; il existe en version Flybridge, Explorer avec la coque noire et l’accastillage noir ou sedan simple. C’est cette dernière version que nous avons essayée. Nouveauté et non des moindres, notre Sargo était équipé du tout dernier bloc diesel Volvo Penta D6 dans sa version
380 chevaux sortie cette année, en bimotorisation. Côté transmissions nous avions, autre nouveauté, la dernière variante de l’embase Duoprop baptisée DPI. Celle-ci intègre un système d’embrayage hydraulique qui nous a fait belle impression, sans aucun bruit de transmission au passage de la marche avant ou arrière. Le mode « low speed » sur la commande pupitre Volvo permet aussi de régler très précisément la vitesse au ralenti, ce qui apporte deux avantages : ne pas aller trop vite dans les ports et pouvoir pêcher à la traîne de manière optimale. Le Sargo est proposé au catalogue avec une motorisation de base de 400 chevaux.
Mono ou bimoteur, là est la question...
L’option avec 2 x 380 chevaux n’est pourtant pas délirante, puisque nous avons atteint 40,5 noeuds en pointe. Certes, la taxe sur les moteurs sera grandement augmentée, mais sans effrayer quelqu’un prêt à investir près d’un demi-million dans un bateau !
Le 36 est volontaire, énergique au déjaugeage et trouve sa meilleure
vitesse de croisière à 3 600 tr/mn, soit 25,4 noeuds. Il passe le clapot avec grande facilité, et la direction hydraulique est précise et d’une belle réactivité. Dans les virages serrés, la gîte est très marquée, mais progressive et prévisible ; une caractéristique commune à quasiment tous les timoniers finlandais. À cause de la casquette, le champ de vision se restreint considérablement sur les côtés dans les courbes ; néanmoins, ouvrir le toit coulissant permet de pallier ce problème.
Piloter sans être distrait
Grâce à la planche de bord inclinable, il est possible de se faufiler par la porte latérale sans être gêné par le volant, ou de piloter aussi facilement assis que debout. Les instruments de bord en visée tête haute (sous le toit) permettent de garder un oeil sur les informations clefs du moteur et sur le cap sans quitter des yeux l’horizon.
La timonerie est ornée d’une décoration et d’un mobilier en teck de très belle facture, qui respire la robustesse et la fonctionnalité, dans l’esprit scandinave. Le teck cohabite à merveille avec la sellerie de type Alcantara, un peu comme sur les bateaux suédois Nimbus. La cabine arrière, dont la présence est insoupçonnable de l’extérieur, est pourtant d’un volume époustouflant. Celle à l’avant, sobre mais confortable, est complétée par un spacieux coin toilette avec douche. De la très belle ouvrage, globalement. ■