Swift Trawler 41 Le trawler parfait ?
La famille Swift Trawler accueille un nouveau membre qui vient s’intercaler entre le 35 et le 44. Cette unité définitivement pensée pour la croisière est bien conçue et pleine de surprises. Et si c’était le trawler parfait…
Inutile de tourner autour du pot, ce trawler qui vient combler un vide existant dans la gamme Swift Trawler de Bénéteau entre le 35 et le 44, nous a bien séduits ! Après le 47 lancé l’année dernière et qui nous avait un peu surpris avec sa cuisine en L placée au centre du bateau (voir essai dans le numéro 348 de Moteur Boat), Bénéteau renoue avec l’esprit Swift Trawler des débuts et présente pour 2020 un modèle difficile à prendre en défaut. De l’extérieur, la ressemblance avec le 47 est indéniable et pour cause, Bénéteau a refait appel au cabinet italien Andreani Design. De même, le plan de pont, avec ses passavants asymétriques, et le fly sont identiques à ceux du 47, mais là s’arrête la ressemblance. En ce qui concerne les aménagements intérieurs, les deux bateaux n’ont plus grand-chose en commun. Sur le 41, la cuisine, en U, est installée sur l’arrière bâbord dans la timonerie et communique directement avec le cockpit grâce aux grandes baies vitrées qui s’ouvrent entièrement. La timonerie est ainsi beaucoup plus conviviale et chaleureuse.
Des banquettes de carré en vis-à-vis
Le carré en U est ici sur bâbord et dispose d’une table qui se déplie. Pour augmenter la capacité d’accueil de ce coin repas, Bénéteau propose, en option, un système de banquettes en vis-àvis très ingénieux qui s’obtient en faisant pivoter d’un quart de cercle vers la gauche la banquette double du poste de barre situé, lui, sur tribord. Cette configuration est très pratique et facile à mettre en place. Seul inconvénient, lorsque cette banquette est utilisée par le pilote, elle ne peut se régler ni en hauteur ni vers l’avant. Mais l’extrémité de l’assise relevable ainsi que la planche surélévatrice compensent ce faible défaut et assurent tout de même aux petits gabarits une bonne position de conduite.
Derrière le poste de barre, un meuble placé dans le sens de la longueur offre une grande capacité de rangement. En plus de la boiserie en Alpi chêne clair, Bénéteau propose, en option pour les portes des placards, un habillage de type persiennes en laqué ivoire. Au bout de ce meuble de rangement, près des baies vitrées donnant sur le cockpit,
se trouvent l’énorme réfrigérateur et un congélateur dissimulés dans un placard. Au plafond de cette timonerie, des mains courantes se révèlent très pratiques pour se tenir lors des déplacements à bord en pleine mer.
Le cockpit reçoit une banquette en L dont la partie centrale est coulissante ; il est de plain-pied avec la grande plateforme de bain, équipée sur tribord d’une belle échelle de remontée et séparée par un portillon à double battant.
Une banquette de cockpit coulissante
Au mouillage, cette banquette se pousse vers l’arrière et augmente la longueur du cockpit d’environ 80 centimètres, offrant ainsi plus d’espace pour la mise en place de la table et des deux sièges pliants compris dans le pack Salon extérieur. La table se range dans un petit placard prévu à cet effet et situé entre la baie vitrée et le réfrigérateur. Quant aux deux chaises pliantes, elles se stockent facilement dans la grande soute qui occupe les fonds du cockpit. Installée sur tribord, l’échelle d’accès au fly se plaque contre la paroi de la timonerie lorsqu’elle n’est pas utilisée, dégageant ainsi de l’espace dans le cockpit. Identique à celui du 47 avec son mâtereau porte-radar central et sa
partie arrière dépouillée, le fly est ceinturé par un haut balcon protecteur. Il reçoit sur l’avant bâbord un grand carré, composé d’une banquette en L, à laquelle est adossé un meuble de cuisine équipé en option d’un gril électrique. En face sur bâbord, une autre banquette est installée dans le sens de la longueur. Placé au centre, le poste de pilotage est doté d’un siège unique pivotant et réglable d’avant en arrière.
Un fly agréable et convivial
Cet espace est agréable et convivial, entre autres en raison des dossiers réversibles des banquettes latérales qui proposent en navigation deux places assises (une de part et d’autre du pilote) face à la route. Néanmoins, la taille imposante de la table du carré et la position centrale du siège du pilote se révèlent un peu encombrantes pour les déplacements.
Le ST 41 dispose d’une belle porte de coupée installée sur tribord, dans le prolongement de la porte latérale de la timonerie. Cette dernière est de type baie vitrée et s’ouvre très largement. Ce passavant de tribord – large et profond alors que celui de bâbord est étroit et plein – est en fait une
coursive, abritée sous une extension latérale de la casquette de fly. Il est fermé au niveau du cockpit par une porte en Plexiglas.
La partie couchage, dissimulée sous le pont avant, comprend trois cabines. Celle de propriétaire est installée dans la pointe ; outre un grand lit en îlot dissimulant sous son matelas un grand rangement, elle est bien pourvue en équipets et placards. Elle bénéficie de son propre cabinet de toilette séparé en deux avec, sur bâbord, la partie WC et lavabo et, sur tribord, une belle cabine de douche.
Une troisième cabine en option
Sur bâbord, au pied de la descente, une autre cabine reçoit deux lits jumeaux convertibles en un double après l’ajout d’un coussin central. Enfin, une troisième cabine, sur tribord, peut en option être équipée d’un matelas ou à défaut servir d’espace de rangement et accueillir une machine à laver. Ces deux cabines se partagent un second cabinet de toilette. Proposé en motorisation maximale avec deux blocs de 300 chevaux, le ST 41 était équipé de deux Volvo D4 de 260 chevaux lui permettant d’atteindre 21,7 noeuds en pointe. Son autonomie à 15 noeuds est d’environ 250 milles et passe à 360 milles à 8 ou 9 noeuds, et à 750 milles à 7 noeuds.
Il est difficile de décrire son comportement vu la mer calme que nous avions le jour de nos essais, mais son étrave fine et tulipée devrait lui assurer un bon passage dans des conditions un peu musclées. Une belle unité de croisière hauturière à bord de laquelle il doit faire bon vivre ! ■