La revue de presse
Depuis vingt ans, l’état écologique des poissons pêchés en France est sur la bonne pente. Selon l’Ifremer, 49 % des volumes de poissons pêchés en 2019 proviennent de populations exploitées durablement (43 % de populations en bon état et 6 % reconstituables), contre 15 % (9 % en bon état et 6 % reconstituables) en 2000. L’institut précise qu’une population est jugée en bon état suivant deux critères : la pression de pêche (part de la biomasse prélevée par la pêche) et la biomasse de reproducteurs (quantité d’adultes en âge de se reproduire). L’Ifremer attribue ces progrès à « la volonté des gestionnaires »,
« aux efforts des professionnels », ou encore à « la progression des connaissances ». On connaît désormais mieux la biologie et la dynamique des populations, les outils de pêche sont plus sélectifs et les quotas permettent le renouvellement des populations. Plusieurs bémols, néanmoins, sont à signaler. Certaines populations, comme le cabillaud en mer du Nord et mer Celtique ou le merlan en mer Celtique, sont encore considérées comme effondrées
(2 % des pêches). Par ailleurs, la surpêche (la pression est trop forte et la population risque de baisser) concerne encore 23 % des captures et 3 % des prises proviennent de populations surpêchées et dégradées (la pression est trop forte et la biomasse de reproducteurs trop faible). Enfin, il existe des disparités entre les façades. Dans l’Atlantique nord-est, la situation s’est améliorée sur la plupart des populations.