Les exigences US
Lors de ce salon, nous avons rencontré Nick Harvey, président de Jeanneau America, et nous lui avons demandé ce qu’un constructeur européen comme Jeanneau devait changer sur ses bateaux pour répondre aux exigences du marché américain.
« Assez peu de choses en fait ! nous a-t-il répondu. Les principaux changements concernent les réservoirs qui doivent être en aluminium alors qu’ils sont en rotomoulé pour le marché européen. Les Américains ont également une passion pour les “warnings” [avertissements], ce qui nous oblige à mettre tout un tas d’autocollants pour avertir les plaisanciers des risques liés à l’hélice, à l’échelle de bain… Jeanneau a dû aussi augmenter le nombre de porte-gobelets sur ses bateaux et revoir l’emplacement des réservoirs afin de libérer de la place pour le groupe électrogène, un équipement très demandé ici et indispensable dès qu’il y a de la climatisation et des plaques électriques. Finalement, ces deux derniers points ont été appliqués à l’ensemble de la production et pas seulement aux modèles destinés au marché américain. » Autre modification et pas des moindres, l’appellation des modèles change pour le marché américain. Ainsi, les Cap Camarat, trop difficiles à prononcer, s’appellent là-bas Leader et les Merry Fisher, NC. Deux modèles, le 895 et le 795, sont d’ailleurs fabriqués aux États-Unis là où sont construits les Four Winns, Glastron, Scarab et Wellcraft. Même s’ils représentent un marché de niche (environ 500 unités par an), les Merry Fisher/NC rencontrent un certain succès outre-Atlantique, car il n’existe là-bas aucune unité de ce type, le timonier étant un concept très européen.