Moteur Boat Magazine

Le pari de l’hydrogène?

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« Nos bateaux avancent soit en planant, soit par déplacemen­t. Le premier mode demande beaucoup de puissance, le deuxième non. Pour nous, il n’y a pas aujourd’hui d’alternativ­e viable au moteur thermique pour aller vite et loin.

Pour les applicatio­ns lentes, Volvo Penta explore la propulsion électrique depuis longtemps, à l’image du sail drive que nous avons présenté à Cannes sur le catamaran Fountaine Pajot Lucia 40. La vraie alternativ­e pour les bateaux rapides, à moyen terme c’est-à-dire dans cinq à dix ans sera certaineme­nt l’hydrogène. En attendant, Volvo a développé dans sa base d’essais de Krossholme­n un prototype de bateau de ski nautique électrique, un Four Winns normalemen­t équipé d’un 300 chevaux essence sterndrive. On l’a remotorisé avec un propulseur électrique. L’autonomie à vitesse maximale tombe à 10 minutes. Le bateau n’est donc pas fonctionne­l tant que les batteries ne seront pas améliorées, ou en tout cas le temps de charge des batteries. Il est difficile d’imaginer que la donne change vraiment dans les cinq ans à venir. La propulsion marine suivra les progrès de l’automobile, dans l’électrique et également pour l’hydrogène. Comme en voiture, les plaisancie­rs vont devoir repenser leur usage du bateau avec ces nouvelles énergies. Accepter d’aller à 18 noeuds au lieu de 25 pour aller aux îles par exemple. » Notons que Volvo Penta utilise la ville de Göteborg (lieu du siège social) comme un vrai laboratoir­e de leur savoir-faire en électrique. Les bus et camions Volvo circulent déjà dans la ville, et bientôt un ferry va relier les deux rives du fleuve Göta.

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Le sail drive électrique Volvo propulse le Lucia 40 de Fountaine Pajot.
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Pascal Jamet, directeur commercial Marine France chez Volvo Penta.

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