Moteur Boat Magazine

La réponse de la rédaction…

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Tout est une question d’assurance. L’assurance « corps » du bateau du propriétai­re couvre les différente­s situations auxquelles vous faites référence. L’assurance plaisance est à la fois une assurance de dommages et de responsabi­lité. Le principe de cette assurance est simplement que le bateau ne soit pas destiné à un usage profession­nel ou loué dans un but lucratif. À partir de là, si le bateau est momentaném­ent confié à un tiers (dans le cadre d’une réparation, d’un essai ou d’un test) avec l’accord du propriétai­re, et s’il est endommagé pendant cette phase par l’aspiration d’un déchet par exemple, l’assureur devra régler le sinistre au propriétai­re (les polices couvrent toujours le choc ou le heurt avec un objet mobile fixe ou flottant entre autres événements et accidents). Le bateau est en effet couvert à flot, à terre, en transport routier et pendant son levage. L’assureur ne pourra pas se retourner contre celui qui se trouvait à la barre et qui n’y est pour rien si le moteur aspire un objet flottant. Il n’en serait pas de même si la personne commettait une grosse faute de navigation et abordait un autre bateau. Dans ce cas, l’assureur devrait payer le sinistre, mais pourrait éventuelle­ment se retourner contre le tiers et son assureur de responsabi­lité profession­nelle pour se faire rembourser (dans le cas d’un futur acheteur, ce serait sûrement difficile à envisager puisqu’il ne serait pas forcément assuré).

Réponse apportée par Me Henri Jeannin, avocat au barreau de Paris, spécialisé en droit maritime, fluvial et de la plaisance.

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