Moteur Boat Magazine

C’est reparti pour la marque au «requin blanc»

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La société French Boat Market, importatri­ce des bateaux Galeon, Galia, Pursuit, Scout Boats et Numarine mais également des semi-rigides Nuova Jolly et Northstar, vient de racheter la célèbre marque française de coques open White Shark. Très réputés dans les années 90, les opens White Shark ont marqué la plaisance par la qualité marine de leurs coques et par leur look très racé. C’est à André Dauxin, grand nom du nautisme disparu en 2010, que l’on doit le nom de « White Shark ». En 1993, il est à la tête d’OMC France, la filiale française du groupe américain OMC qui produit les moteurs Johnson et Evinrude et les bateaux Chris-Craft et Four Winns. OMC est également propriétai­re du chantier vannetais Kelt qui, à l’époque, est chargé de fabriquer les coques destinées au marché européen. La première gamme OMC White Shark est dévoilée au salon nautique de Paris en décembre 1993. Les trois bateaux qui la composent, le 185, le 215 et le 226, s’étendent de 5,60 à 7 mètres et sont directemen­t issus de la gamme Chris-Craft Sea Hawk, dont Kelt a en charge l’assemblage depuis 1991. Ils en reprennent les carènes mais leurs plans de pont sont modifiés avec des lignes plus arrondies et les équipement­s trop « américanis­és » sont supprimés. En 1994, la gamme s’étoffe avec un modèle d’entrée de gamme, le 175, alors que les trois autres bateaux sont proposés en une version insubmersi­ble. Assez rapidement, le « requin blanc » se fait une place sur le marché de la coque ouverte. L’histoire White Shark a commencé… En 1996, André Dauxin propose à OMC, en difficulté, de lui racheter le chantier Kelt. OMC accepte à condition que les bateaux à moteur qui sortent de l’usine soient propulsés par des moteurs Evinrude ou Johnson. Marché conclu ! André se retrouve donc à la tête de Kelt, assisté de Michel Fourcade, responsabl­e de la production, avec qui il développe la gamme. Le nom de White Shark n’est désormais plus associé à OMC mais à Kelt. Le dépôt de bilan d’OMC en décembre 2000, va compliquer les choses pour le chantier Kelt qui se retrouve

Une histoire qui dure depuis les années 90

alors privé du soutien du groupe américain. Malgré tout, la gamme continue à s’agrandir avec une série de sun-decks développés à partir des carènes des opens. En 2003, André, tout en restant aux commandes, vend le chantier Kelt au groupe Poncin. La gamme White Shark gagne en taille avec un 26 et même un 28 pieds. À partir de 2009, date à laquelle la production est délocalisé­e de Vannes à Marans, l’histoire va se compliquer pour la marque White Shark qui finira par passer de main en main sans parvenir à retrouver sa place d’autrefois. Depuis quatre ans, elle appartenai­t, au même titre que Guymarine, à un industriel orléanais qui s’est chargé de la remise en marche de l’outil de production. Le dernier White Shark que nous avons essayé remonte au numéro 342 de juin 2018. Il s’agissait du White Shark 300, un open de presque neuf mètres aux qualités marines et aux performanc­es époustoufl­antes. La marque

White Shark prend donc un nouveau départ et Lionel Vergnes, président de la société French Boat Market, entend bien lui redonner ses lettres de noblesse et la place qui lui est due. Profession­nel dans la plaisance depuis une trentaine d’années, Lionel Vergnes a été pendant longtemps importateu­r des marques Sessa et Boston Whaler, c’est dire s’il connaît le marché de la coque open. Il pourra s’appuyer sur des réseaux solides et une véritable connaissan­ce des produits. Il participe en effet depuis toujours à l’évolution des bateaux qu’il importe notamment pour les vedettes Galeon et les semi-rigides Nuova Jolly. Pour le moment aucune info n’a été donnée concernant l’endroit où seront fabriqués les futurs White Shark. Une chose est sûre en revanche, la société FBM est en discussion avec des bureaux d’études exclusivem­ent français pour l’élaboratio­n de la future gamme. De même, le ou les chantiers qui auront la charge de la constructi­on des bateaux, devront respecter la méthode d’assemblage et le procédé de fabricatio­n (compartime­nts moussés) propre à cette marque. Les futurs White Shark viendront se positionne­r comme des produits « Premium », parfaiteme­nt adaptés au marché français et européen, et faisant appel à des matériaux (sellerie, inox) haut de gamme. Nous devrions en savoir un peu plus dans les semaines qui viennent, mais la future gamme White Shark s’appuiera sur celle existante mais elle devrait rapidement accueillir un nouveau modèle de 24 ou 26 pieds. À suivre…

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